L’hebdomadaire Jeune Afrique fait sortir le Groupe Petrolin de ses gongs. Ceci, dans le dossier ‘’Partenariat public/privé et d’investissement du projet épine dorsale de développement intégré de l’économie maritime, des transports maritimes et des infrastructures portuaires’’. Cette réaction fait ainsi suite à une publication dans la parution N°3028 du 20 au 26 janvier 2019 du journal panafricain, qui accuse Petrolin d’avoir troqué le projet contre la construction du port en eau profonde de Sémé-Kpodji. Ce qui, d’après le Groupe Petrolin, n’est pas la vérité.
En effet, dans l’article qui fâche le Groupe Petrolin, le journal stipule entre autres : « En mars 2018, au terme d’âpres négociations entre les autorités béninoises et nigériennes, Samuel Dossou a cependant accepté de céder le marché à China Railway Construction corporation limited (Crcc) en échange de la promesse d’obtenir la construction du port en eau profonde de Sémé-Kpodji, situé entre Cotonou et Porto-Novo ». Pour le Groupe Petrolin et ce, dans un communiqué en termes de démenti datant du 25 janvier 2019, il n’en est rien. Il crie plutôt à la désinformation dans le cadre de ce projet et donne sa part de vérité. « Cette information publiée par Jeune Afrique est fausse. Le Groupe Petrolin dément formellement ces allégations. Le Groupe Petrolin n’a jamais négocié l’abandon de ses droits sur le rail en contrepartie. Nous savons, tel que publié dans le magazine Challenge le 19 mars 2018, que le Chef de l’État béninois, le Président Patrice Talon, affirme avoir déjà obtenu ‘’l’accord de principe des autorités chinoises, pour examiner la faisabilité du projet ferroviaire qui auraient chiffré le coût du tronçon allant de Cotonou à la frontière de Niger, soit 740 kilomètres : 4 milliards de dollars’’. A ce jour, nous n’avons connaissance d’aucun accord écrit sur le sujet. Il est faux d’écrire comme l’a fait Jeune Afrique, que Petrolin a accepté de céder un quelconque droit sur le corridor ferroviaire Cotonou-Niamey », mentionne la Cellule de communication du Groupe depuis Genève. Toujours à travers le démenti, le Groupe va plus loin et rappelle que l’appel d’offres international ouvert N°5498 lancé par les Etats du Bénin et du Niger, propriétaires de la ligne ferroviaire Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey a retenu le Groupe Petrolin comme adjudicataire du corridor et que les droits obtenus en 2010 par Petrolin sur ce corridor ont été définitivement confirmés en Septembre 2017 par la décision de la Cour Suprême de la République du Bénin à la suite d’une tentative illégale d’expropriation. D’après le communiqué, le magazine Jeune Afrique est passé à côté de l’essentiel et à l’en croire, aurait pu faire état de la qualité des travaux de réalisation du port sec de Parakou et des rails de raccordement y attachés qui sont selon la note, conformes au standard recherché aujourd’hui en Afrique, ce qui n’est pas le cas des 143 km au Niger auxquels fait référence l’article en question. « A titre de rappel, le Projet Épine Dorsale est un vaste programme d’infrastructures ferroviaires, portuaires, aéroportuaires et routières interdépendantes, régi par une Convention cadre de partenariat public privé avec l’Etat du Bénin. Ce projet d’intégration régionale est conçu, lancé et promu par le Groupe Petrolin et implique plusieurs pays notamment le Bénin, le Niger et le Nigeria. A l’heure actuelle, et contrairement aux insinuations de l’auteur de cet article, si les projets relatifs à la construction et la rénovation du corridor ferroviaire Cotonou Niamey d’une part et d’autre part, la construction du port en eau profonde de Sèmè- Podji n’ont pas encore démarré ce n’est nullement de la faute du Groupe Petrolin. Ce dernier a suffisamment fait preuve de sa bonne foi et de sa disponibilité en vue de voir concrétiser les différents projets structurants constituant le Projet épine dorsale », fait croire le démenti.
Quid du Port en eau profonde ?
Toujours à se fier à ce démenti, Jeune Afrique s’est encore planté, quant à la question du port pétrolier, minéralier et commercial en eau profonde de Sèmè-Podji, dont il a fait cas dans l’article incriminé. « Ce projet a été attribué à Petrolin et sa filiale chargée des infrastructures en l’occurrence la société Pic network Ltd en janvier 2010 par la Convention cadre de partenariat public-privé, approuvée par décret (N°2010-212 du 25 en Janvier 2010 portant approbation de la Convention Cadre de Partenariat Public /Privé et d’investissement du projet épine dorsale de développement intégré de l’économie maritime, des transports maritimes et des infrastructures portuaires) et renforcée en décembre 2011 par la Convention Particulière (Convention Particulière relative à la construction du port pétrolier, minéralier et commercial en eau profonde à Sèmè-Podji entre la République du Bénin et la société Pic network limited et la Société Pic internationale SA.) approuvée par décret (N°2011-794 du 09 décembre 2011 portant approbation de la Convention particulière relative à la construction du port pétrolier, minéralier et commercial en eau profonde à Sèmè- Podji), le Groupe Petrolin toujours en négociation avec les nouvelles autorités béninoises pour l’indemnisation des ayants-droits des terrains a accepté de préfinancer en lieu et place de l’Etat béninois et l’évidence de la disponibilité des fonds a été déjà faite », lit-on dans le communiqué. A ce dernier d’apostropher que les discussions sont toujours en cours relativement au projet d’avenant suggéré par l’Etat béninois lui-même de sorte à rendre la mise à disposition du terrain de 1006 hectares effective, afin selon le Groupe, de permettre au Groupe Petrolin de procéder au démarrage de la construction dudit port. « Pour sa construction, le Groupe Petrolin a réalisé toutes les études de faisabilité et a obtenu de l’État Béninois également, un certificat d’impact environnemental et social en décembre 2016 répondant aux critères internationaux », a insisté ledit communiqué.
M.M