Le vice-président du Parti renouveau démocratique (PRD), Charlemagne Honfo, a répondu hier mardi 12 mars 2019 à la convocation à lui adressée par le Chef de Brigade de l’Arrondissement d’Agblangandan dans la Commune de Sèmè-Podji dans les villas CEN-SAD, Yaya Boni Gomina pour affaire le concernant. De sources concordantes, l’on apprend que cette convocation fait suite à une supposée plainte d’un homme qui dit avoir été positionné sur la liste PRD pour les élections législatives 2019 sans son consentement dans la 10ème circonscription électorale. Des mêmes sources, l’on apprend que l’audition du vice-président Charlemagne Honfo, a duré environ 90 minutes avant qu’il ne soit autorisé à rentrer chez lui. Les seuls mots qu’il a lâchés sont ‘’C’est la République parce que la République a besoin de certaines informations. La vérité triomphera inch-Allah’’. Le vice-président du PRD, Charlemagne Honfo, n’est pas le seul à avoir été convoqué par la Brigade criminelle d’Agblangandan. Il y avait aussi le président de ce parti, Me Adrien Houngbédji. Mais ce dernier n’a pas répondu à la convocation. Déjà la veille, au cours d’un point de presse à Cotonou, il avait annoncé son agenda pour la journée du mardi 12 mars 2019. Il avait laissé entendre qu’il devait présider une réunion de la Conférence des présidents pour trouver une solution à la crise pré-électorale en cours comme le lui a demandé le Chef de l’Etat, le président Patrice Talon. D’autres sources nous indiquent qu’il a été auditionné à son domicile à Porto-Novo vers 14 heures pendant 20 minutes environ.
La question que beaucoup se posent est de savoir si ce n’est pas parce que le président Adrien Houngbédji est couvert par l’immunité parlementaire qu’il n’a pas jugé nécessaire répondre à ladite convocation conformément aux dispositions de l’article 90 de la Constitution du 11 décembre 1990 qui dispose : « Les membres de l’Assemblée nationale jouissent de l’immunité parlementaire. En conséquence, aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale, sauf les cas de flagrant délit. Aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf les cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. La détention ou la poursuite d’un député est suspendue si l’Assemblée nationale le requiert par un vote à la majorité des deux tiers ».
13-03-2019, Karim O. ANONRIN