Vraisemblablement, ils n’y seront pas. Au rendez-vous du 10 octobre prochain initié par le chef de l’Etat, les Fcbe, seul parti de l’opposition rescapé de l’aventure au Ministère de l’intérieur pour l’obtention du récépissé de conformité et invité au dialogue politique ont préféré passer la vitesse arrière et revisiter leur chapelet de préalables. Avant donc, de répondre favorablement à l’invitation qui leur est adressée, les cauris exigent non seulement des clarifications sur l’ordre du jour, mais aussi, la reprises des élections législatives, le retour des exilés, la participation de la société civile etc. Cinq mois après l’installation de la 8ème législature et les reconnaissances de plusieurs chancelleries et Organisations internationales, les cauris sont donc toujours focalisés sur un passé désormais lointain et refusent de tourner la page pour mieux entrevoir l’avenir.
De toute manière, au vu d’une convocation parallèle des creusets de l’opposition à la même date par l’ancien président Nicéphore Soglo et de ces préalables des Fcbe qui n’en finissent pas, tout porte à croire que le dialogue politique du 10 prochain se fera sans eux. Pourtant, rien ne présageait que le camp Hounkpè, visiblement très réaliste, se laisserait prendre au piège du boycott. Car, à quelques trois jours de l’ouverture du dialogue, il est quasi impossible que tous les vœux des Fcbe soient exaucés. Si connaître l’ordre du jour n’a rien d’impossible, obtenir l’annulation des législatives relève désormais de l’utopie. Et sans exagérer, c’est un dilatoire qui n’aboutira à rien sauf à trouver des prétextes pour végéter dans l’immobilisme au lieu de se positionner pour faire bouger les lignes dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Retour à la case-départ
Ce qui est certain, à ce dialogue politique, il y aura la possibilité pour les Fcbe de poser tous leurs problèmes et de manœuvrer afin que la classe politique se penche sérieusement sur les pièges contenus dans les lois électorales. Mais hélas ! A moins d’un revirement de dernière minute, les Fcbe ont choisi s’accrocher à des préalables dont les résultats sont connus d’avance. Finalement, il y a à se demander si ce sont les partisans du Prd, également frustrés par leur non-participation aux législatives mais qui prendront part au dialogue qui sont stupides ou ce sont les Fcbe qui exagèrent. De toute façon, les absents ont toujours tort et quand on sait qu’aucun parti de l’opposition radicale à part les Fcbe ne devrait y être alors, tout est réuni pour un retour à la case-départ. Au finish, avec la décrispation qui a du plomb dans l’aile et un pourrissement sciemment entretenu, à chacun, après un bon discernement, de voir de quel côté se trouvent les anges et les démons.