Le gouvernement du président Patrice Talon envisage de recruter près de 11.000 enseignants dans le but de combler le déficit et d’améliorer la qualité de l’enseignement à la maternelle et au primaire. Cette décision a été prise lors du conseil des ministres de ce mercredi 30 octobre.
Le gouvernement poursuit l’assainissement du secteur de l’éducation confronté, entre autres, à un déficit chronique du personnel enseignant. Le conseil des ministres de ce mercredi 30 octobre indique qu’en vue d’un règlement durable de cette situation et aux fins d’assurer un meilleur encadrement des apprenants, une base de données des aspirants au métier d’enseignant a été constituée. Le porte-parole du gouvernement note qu’en apportant une solution d’appoint à la même préoccupation dans le secondaire, le conseil des ministres avait, le 11 septembre dernier, décidé qu’une solution similaire soit également appliquée au sous-secteur du primaire et de la maternelle. Du rapport du comité mis en place à cet effet, le Conseil affirme qu’il se dégage un déficit de 9.095 enseignants au primaire et de 1.068 animateurs à la maternelle. Prenant en compte l’effectif de ceux qui, d’ici 2022, seront appelés à faire valoir leurs droits à une pension de retraite ainsi que les besoins induits par l’augmentation potentielle du nombre d’apprenants, le déficit d’enseignants s’établira à 18.140.
Pour le compte de l’année 2019-2020, le conseil révèle que les besoins spécifiques à la prise en charge optimale de cet écart se chiffrent à 10.686 enseignants. Alain Orounla précise que pour combler définitivement ce déficit et améliorer la qualité de l’enseignement, le conseil a autorisé le recrutement, par l’intermédiaire de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), d’un nombre équivalent d’enseignants suppléants au profit du ministère des Enseignements maternel et primaire. Ceux-ci proviendront, par ordre de mérite, de la base de données des aspirants au métier d’enseignant, constituée des candidats ayant subi avec succès en 2018 l’évaluation des compétences des titulaires d’un diplôme de l’Ecole normale des instituteurs et de ceux issus de l’évaluation, en 2019, des postulants titulaires des diplômes académiques.