La commission budgétaire de l’Assemblée nationale a poursuivi ce lundi 2 décembre, l’étude du projet de budget de l’Etat gestion 2020 avec le ministre de l’Eau et des Mines, Samou Adambi et son collègue des Sports, Oswald Homéky. Les prévisions budgétaires des deux ministères font un montant total de 71 milliards F Cfa à raison de 49 milliards F Cfa pour l’Eau et les Mines et 22 milliards F Cfa pour les Sports.
Mission accomplie ce lundi pour le ministre de l’Eau et des Mines, Samou Adambi et Oswald Homéky des Sports devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Le premier a défendu le projet de budget de son ministère au titre de la gestion 2020 établi à la somme de 49 milliards F Cfa contre 60 milliards F Cfa en 2019. Pour Samou Adambi, cette baisse constatée n’est qu’apparente. Sinon, dans la réalité, les grands projets, pour la plupart en milieu urbain ont été engagés comme ceux en milieu rural. Il s’agit maintenant de prévoir le paiement. La diminution du projet de budget de son département ministériel n’affecte pas la batterie de chantiers qui vont être lancés à partir du mois de janvier jusqu’en décembre 2020 et en 2021 pour la dernière année par rapport à la mise en œuvre du programme Eau au niveau des secteurs rural et urbain, assure-t-il.
Le ministre informe que toutes les communes du Bénin et particulièrement les huit qui ne connaissent pas jusqu’ici les installations de la Société nationale des Eaux du Bénin (Soneb) seront prises en charge avant la fin de l’année 2021, l’horizon fixé dans le Programme d’action du gouvernement (Pag). Il n’a pas passé sous silence le secteur minier, l’autre volet de son portefeuille. Selon lui, un travail méthodique est en train d’être fait, que ce soit pour les mines solides ou les mines liquides c’est-à-dire le pétrole et le gaz. Les réformes n’ont pas épargné ce secteur, insiste le ministre qui rappelle l’adoption, il y a quelques jours, du Code pétrolier. « Le décret d’application est en cours d’élaboration. D’ici janvier ou février, nous allons relancer le secteur pétrolier. Ça va être pareil pour le secteur minier », souligne Samou Adambi. La finalisation du Code minier, explique-t-il, sera confiée à un cabinet qui disposera d’un délai de trois mois pour boucler ses travaux. Le dossier sera ensuite retourné à l’Assemblée nationale pour la ratification de l’accord définitif. Laquelle ratification, à en croire le ministre, permettra de relancer les recherches dans ce secteur notamment sur l’or, le cobalt et le lithium. Le ministère de l’Economie et des Finances a prévu à cet effet environ 3,5 milliards F Cfa au profit du secteur minier. « Ce que nous n’avons jamais reçu depuis plus de 15 ans au ministère en charge des Mines », relève Samou Adambi. Cette enveloppe historique, estime-t-il, témoigne du souci du gouvernement de relancer les recherches pour permettre au Bénin de toucher du doigt ce qu’il a dans son sous-sol. « Nous avons une idée de ce que nous avons reçu du survol que nous avons appelé dans le temps le scanning en 2014-2015. Les résultats sont disponibles, mais il manque des précisions. Nous allons encore faire un survol partiel des zones qui sont réputées très riches et analyser les résultats de façon profonde. Nous allons doter les laboratoires qui sont à Cotonou et en créer un dans la partie septentrionale soit à Natitingou, à Djougou ou à Parakou. Nous devons surtout réveiller ce laboratoire que nous avons à Cotonou avec l’Office béninois de recherches géologiques et minières (Obrgm) qui est le fer de lance pour le secteur minier burkinabè », souligne le ministre. Selon lui, tous les prélèvements miniers burkinabè venaient au Bénin. Mais ce laboratoire est complètement par terre. « Aujourd’hui, quand on fait un prélèvement au Bénin, nous sommes obligés d’aller au Burkina Faso et l’intensité des recherches dans ce pays ne permet pas de s’occuper de nos dossiers… », déplore Samou Adambi pour montrer l’urgence pour le Bénin de réhabiliter ses laboratoires de recherches minières.
Sport pour tous en 2020 !
D’un exercice à un autre, Oswald Homéky des Sports a défendu le projet de budget de son ministère qui s’élève à la somme de 22 milliards F Cfa, en augmentation de 19 % par rapport au budget 2019 en cours d’exécution, essentiellement sur les dépenses en capital. Selon le ministre, le budget 2020 sera consacré à la poursuite des chantiers en cours notamment les associations sportives, les classes sportives, les académies dont la construction est prévue pour ce mois de décembre sans oublier toutes les autres actions qui sont en cours dans le secteur. « Ce qui est également important, c’est que l’année 2020 va être consacrée en dehors de la poursuite du renforcement de ce qui est déjà en cours à l’intensification du sport pour tous », souligne Oswald Homéky.
Le ministère ambitionne de faire de 2020, l’année où tous les Béninois pratiquent le sport pour leur bien-être en dehors du sport de compétition.
2020 sera également l’année des sociétés sportives. C’est-à-dire qu’à partir des saisons qui vont venir dans l’ensemble des disciplines, toutes les fédérations auront l’obligation de faire en sorte que les clubs qui participent aux championnats soient des sociétés sportives appartenant donc à des personnes physiques ou morales, explique le ministre des Sports. «…Le gouvernement a pris la mesure de défiscalisation des salaires et investissements sportifs. Au-delà, nous avons pris une mesure pour faire obligation aux grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à un milliard F Cfa de contribuer à un pour mille de leur chiffre d’affaires hors Tva au financement du sport. La mise en œuvre de tout ceci va s’intensifier au cours de l’année 2020 », annonce le ministre. Il poursuit que « 2020 sera une année de grandes compétitions pour l’ensemble des fédérations mais aussi et surtout pour la Fédération béninoise de Football. Nous avons les éliminatoires de la Can et de la Coupe du monde sur lesquelles nous comptons vraiment nous concentrer pour offrir le meilleur à notre pays ». Le ministre se réjouit de l’accompagnement, de la bonne compréhension et du soutien des députés à tout ce qui est fait. Oswald Homéky y voit une source de motivation pour aller de l’avant. « Notre pays est beau. Nous avons le devoir d’y travailler et nous allons continuer à le faire pour que tous les Béninois soient heureux », conclut le ministre des Sports.