(Il invite le gouvernement à réorganiser la vente des produits maraîchers)
Dans le domaine de la coopérative Agro Révolution sis sur le site de maraîchage de la commune de Sèmè-Podji, la récolte de la tomate sur une superficie de cinq hectares sur sept s’annonce abondante. Comment est-on arrivé à une telle performance ? Le promoteur dudit domaine, Isaac AGBANOU, diplômé de l’Université Nationale d’Agriculture du Bénin, aujourd’hui exploitant agricole spécialisé en production maraîchère, s’en réjouit du bon rendement attendu dans sa zone. Dans un entretien avec la presse, il dévoile sa technique, tout en invitant les jeunes au travail et le gouvernement à organiser la vente des produits maraîchers pour le bonheur des producteurs.
300 tonnes de tomate. C’est ce qui est attendu comme rendement sur le site de maraîchage de la coopérative Agro Révolution de Isaac AGBANOU à Sèmè-Podji. Sur les lieux, il est loisible de voir de la tomate partout et des jeunes à la tâche dans un espace vert.
Quel est le secret de cet exploitant agricole ?
Plusieurs éléments combinés lui permettent d’atteindre son objectif. << Je réalise ce rendement grâce à mes
Connaissances acquises à l’Université Nationale d’Agriculture du Bénin. Mes différents stages et formations surtout dans le maraîchage et mes expériences acquises sur le terrain pendant mes productions sont aussi mes atouts….>>, a-t-il déclaré, avant de mettre en exergue la spécificité de sa ferme. << Sur la ferme Agro Révolution, nous sommes plus orientés vers la production biologique qui signifie l’utilisation des matières organiques. Par exemple, pour l’année en cours, des tonnes de fiante de volaille chacun, des tonnes de boue de vache et tourteaux de soja…>>, a précisé Isaac AGBANOU.
En plus de cela, sur la ferme Agro Révolution, on tient beaucoup compte de la qualité des ressources humaines qui sont régulièrement à la tâche. << En matière de ressources humaines, nous disposons d’une énorme quantité de main-d’œuvre de qualité. Il y a des salariés, des occasionnels formés et aussi des personnes en formation agricole qui viennent d’un peu partout dans le pays. Nous sommes également en partenariat avec l’Université Nationale d’Agriculture du Bénin pour le renforcement des capacités de ses étudiants à travers des stages pratiques. Nous portons une attention particulière à l’état de nos sols en nous accentuant sur la production rotative et laissons aussi nos terres en jachère. Nous utilisons la terre jaune pour améliorer la texture du sol, sans oublier les semences résilientes…>>, a expliqué le président du site de la coopérative Agro Révolution.
Selon ses propos, c’est la mise en synergie de toutes ces données qui lui permettent de réaliser des exploits enviables. << Ces secrets de production font de nous sur la ferme Agro Révolution, maillon fort dans le maraîchage à Sèmè-Podji. Nous attendons avec ferveur 300 tonnes environ de tomate. Vous pouvez venir le constater…>>, a fait savoir Isaac AGBANOU.
Organisation du marché de vente et conseils aux jeunes
Le président de la coopérative Agro Révolution soutient que la vente de ses produits se déroule bien sur le terrain. << Concernant la vente, nous visons les marchés d’Awangbo à Porto-Novo, de Dantokpa à Cotonou et les marchés régionaux comme le Nigéria, le Niger et le Burkina Faso…>>, a-t-il révélé, avant de demander au gouvernement d’aider les maraîchers à réorganiser la vente de leurs produits. << Le gouvernement fait beaucoup pour l’agriculture, surtout pour le maraîchage en faisant sa promotion, des formations de ses acteurs et la distribution des kits maraîchers. Mais, le vrai problème, c’est la mal organisation totale de la vente des produits maraîchers. Comme conséquence, cela fait qu’on ne jouit pleinement pas de nos efforts…..>>, a déploré Isaac AGBANOU.
Invite des jeunes au travail
En guise de conclusion, le président de la ferme Agro Révolution invite les jeunes au travail surtout dans l’agriculture qui est, selon ses propos, prometteur pour l’avenir. << Aux jeunes comme moi, le Bénin est riche surtout dans le domaine agricole. L’essentiel est d’avoir le goût au travail et de prendre nos aînés méritants comme une référence. Aujourd’hui, les difficultés sont partout dans le monde. L’essentiel est de travailler pour trouver des solutions aux problèmes qui reculent…>>, a conclu Isaac AGBANOU.
Par Jules Yaovi MAOUSSI