« L’avarice perd tout en voulant trop gagner » ! Le gouvernement du Bénin Révélé sera bientôt confronté à cette vérité des Fables de La Fontaine si le Chef de l’Etat persiste dans sa volonté de traquer par le fisc les rares entreprises qui fonctionnent encore dans le pays.
Un budget de l’Etat de 2010 milliards ajouté à un Programme d’actions du gouvernement (Pag) évalué à 9 mille milliards FCFA, voilà la corde que le gouvernement de la Rupture s’est mise au cou. Et ne voyant pas une porte de sortie, malgré les emprunts obligataires qui se succèdent sur le marché financier de l’Uemoa, le gouvernement s’est lancé dans une pression fiscale infernale contre les entreprises qui ont encore pion sur rue.
Las d’entendre Sébastien Ajavon clamer sur tous les toits, qu’il est le plus gros contributeur au budget national, les éléments de la Rupture ont rendu publique une liste d’entreprises qui payent plus d’impôts que Cajaf Comon, au nombre desquelles Mtn-Bénin et Moov. Mais si tel est le cas, un tel statut devrait permettre à ces opérateurs GSM de bénéficier d’un certain nombre de privilèges. Ces entreprises comme toutes autres, qui apportent une grande part au budget national dans un pays à ressources essentiellement fiscales, devraient être protégées afin que l’Etat puisse toujours compter sur cette manne financière. Mais c’est tout le contraire qui se passe avec la Rupture.
Les informations font état de ce que, ces entreprises sont victimes d’un harcèlement fiscal sans précédent. Certaines sources bien introduites disent même que les comptes de Mtn-Bénin sont bloqués depuis plusieurs jours. Si cette information s’avère vérifiée, le gouvernement se met dans une situation très inconfortable. Car, c’est tout le contraire de l’effet voulu, en exerçant une pression fiscale, qui risque de se produire. Ses comptes bloqués, Mtn peut prétexter de cela pour ne pas payer ses impôts. Et qui, si ce n’est ce même gouvernement, sera confronté au problème de recouvrement des taxes ?
Comme si cela ne suffisait pas, la dernière trouvaille de la Rupture serait l’instauration dans les tout prochains jours d’une brigade mobile des impôts, une sorte de gendarmes qui débarquent dans les sociétés, saisissent des ordinateurs pour des fouilles comme si tous les contribuables béninois étaient subitement devenus des délinquants.
Aujourd’hui, il ne fait pas bon vivre dans les entreprises qui ferment les portes les unes après les autres. Les rares qui tiennent encore sont traquées par les impôts jusque dans leur dernier retranchement. Et tout ceci parce que le gouvernement du Bénin Révélé étale ses carences dans la mobilisation des ressources pour faire face à ses ambitions. Et ce sont les pauvres contribuables qui en paient les frais.
Worou BORO