Le médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun, a tenu une séance d’échanges sur son institution, vendredi 19 mai dernier à la préfecture de Lokossa. C’était avec des membres de la Conférence administrative départementale du Mono, des conseillers communaux et acteurs de la Société civile à qui, Fidèle Danhoundo, délégué du médiateur pour le Mono et le Couffo a été présenté.
On en sait désormais un peu plus dans le Mono sur le fonctionnement, le mode de saisine, les missions et les limites du médiateur de la République. Joseph Gnonlonoun et ses collaborateurs dont le secrétaire général de l’institution, Emilien Amoussou, et le directeur de cabinet, Zourkarnéyni Toungouh, sont descendus sur le terrain pour parler de leur institution.
Le médiateur de la République a apporté des éclaircissements par rapport à son indépendance vis-à-vis des autres institutions, son degré d’intervention dans les affaires domaniales, les conflits entre employeurs et employés et bien d’autres situations d’injustice ressenties au niveau des administrations. Il est fait cas d’un certain silence de la part du médiateur par rapport aux polémiques liées à certaines réformes initiées par le Gouvernement.
Se fondant sur le caractère non renouvelable de son mandat, Joseph Gnonlonfoun tente d’apaiser ses interlocuteurs en disant que le médiateur de la République n’a qu’un seul mandat pour lequel il travaille à avoir des résultats. Ce qui, dit-il, lui confère une certaine liberté dans l’exercice de ses fonctions. Joseph Gnonlonfoun a assuré que chaque fois qu’un citoyen est brimé par l’administration, des démarches nécessaires sont menées pour le rétablir dans ses droits.
Toutefois, il a tenu à préciser que « Le médiateur n’est pas un juge ». « Dans certains dossiers d’envergure nationale, il ne peut faire que des recommandations au chef de l’Etat », indique Joseph Gnonlonfoun qui dit jouer cette partition très souvent, parfois de sa propre initiative, au regard de l’actualité. Il n’en veut pour preuve sa démarche envers le président de la République suite aux remous suscités par les casses relatives à la libération des domaines publics et dans le cadre de la tentative de révision de la Constitution. Pour mieux faire prendre connaissance de ses activités, le médiateur convie ses hôtes à une séance de vulgarisation du rapport d’activités exercice 2016 que projette d’organiser son institution.
Il leur a recommandé d’apaiser les citoyens par rapport aux conflits frontaliers. « En l’état actuel de nos lois, seule l’Assemblée nationale peut régler le problème de délimitation des frontières entre nos localités, suivant les dispositions de l’article 98 de la Constitution », a fait savoir le médiateur de la République.
Cette descente dans la cité des Kotafon a été marquée par la présentation officielle du délégué du médiateur, Fidèle Danhoundo. Ce dernier a autorité pour recevoir les recours des citoyens du Mono et du Couffo pour le compte du médiateur de la République. Fidèle Danhoundo assume depuis environ un an cette fonction à Lokossa, chef-lieu du Mono, qui abrite le bureau de la délégation régionale du Médiateur de la République.