La Société générale Bénin a organisé, samedi 24 juin dernier, une opération de reboisement sur le site de la forêt classée de Sèmè-Podji. Au total, 5 hectares ont été reboisés par la société engagée à assurer l’entretien des plants mis en terre pour les douze premiers mois de leur vie. Elle entend par ce geste contribuer à la lutte contre la déforestation en vue de garantir un environnement sain aux générations futures.
Augmenter le couvert végétal pour mieux lutter contre la déforestation au Bénin. C’est la vision de la Société générale Bénin (Sgb) qui investit non seulement dans l’économie béninoise mais aussi dans l’économie verte afin de garantir un environnement sain aux générations futures. Ainsi, la Sgb a organisé une journée de reboisement sur le site de la forêt classée de Sèmè-Podji, samedi 24 juin dernier.
Selon Aymeric Villebrun, directeur général de la Sgb, c’est une manière pour sa société de montrer que la banque investit non seulement dans l’économie du Bénin mais aussi œuvre pour la transformation de l’environnement en finançant le reboisement de certains espaces. Mais la Sgb ne se contente pas de mettre en terre les plants. « Nous nous engageons à assurer l’entretien des plants mis en terre comme nous le faisons depuis quelques années », déclare Aymeric Villebrun. La société compte le faire pendant les douze premiers mois de vie des plants avant que les Eaux et Forêts prennent le relai. « Ce qui est important pour nous, poursuit-il, c’est de montrer que nos équipes travaillent toutes ensemble pour la survie des forêts classées du Bénin.»
Basile Zinsou, en charge du comité de gestion des activités du périmètre de reboisement de Sèmè-Podji, se réjouit de cet engagement de la Sgb à assurer l’entretien des plans pendant les douze premiers mois. « L’entretien est un élément important dans la vie des plants mis en terre, cela leur permettra de survivre et d’être plus utiles à l’homme et à l’environnement », souligne-t-il.
Rémi Hèfoumè, directeur général adjoint des Eaux, Forêts et Chasses du Bénin, se dit satisfait de ce geste annuel de la Sgb mais surtout de la superficie reboisée. « Je me réjouis énormément parce que cela fait quelques années que la société accompagne notre pays dans le reboisement des forêts », dit-il. « Notre joie, est d’autant plus grande que cette année, la superficie qu’on a l’habitude de reboiser s’est agrandie, et passe à cinq hectares contre un peu moins les années passées », continue-t-il.
Les deux types de plants mis en terre sont le caïlcédrat et l’eucalyptus. Selon M. Hèfoumè, le mélange des espèces est fait de telle sorte qu’au prélèvement de l’eucalyptus, le caïlcédrat continue d’occuper les lieux. Autrement dit, entre deux pieds de caïlcédrat, on met un espace de huit à dix mètres rempli par les eucalyptus qui grandissent plus vite et qui vont être récoltés plus vite que le caïlcédrat. En dehors de la forêt classée de Sèmè-Podji, celle de Ouidah a aussi bénéficié du geste de cette société l’an dernier, a rappelé Rémi Hèfoumè.
L’opération de reboisement s’étant déroulée sous pluie battante samedi dernier, Arlette Pliya, responsable à la communication de la Sgb, interprète cela comme une bénédiction avant d’affirmer que les plants mis en terre pourront grandir normalement pour devenir de grands arbres dans la forêt classée de Sèmè-Podji. Elle se réjouit également que la Sgb se soit engagée dans la finance verte. « Nous sommes aujourd’hui un groupe financier, nous avons décidé d’impacter l’aspect biodiversité et écocitoyenneté, c’est notre manière de contribuer à la préservation de l’environnement pour les générations futures ».
Imiter le geste de la Sgb
Pour le directeur général adjoint des Eaux, Forêts et Chasses, Rémi Hèfoumè, le reboisement contribue à l’augmentation de la couverture végétale qui est une solution idoine contre la désertification. C’est pourquoi il invite d’autres structures à emboiter le pas à la Sgb. « Il est souhaitable que d’autres structures emboitent le pas à la Sgb pour que de proche en proche, le reboisement soit compris comme une activité de tout le monde et non celle des seuls forestiers.» Selon lui, la lutte contre le réchauffement climatique doit être l’affaire de tous parce que le climat n’a pas de frontière. « Car, quand le climat est bon, il est bon pour tout le monde; quand il est mauvais, il est mauvais pour tout le monde » poursuit-t-il. Il rappelle que le reboisement est identifié comme une solution à l’atténuation des changements climatiques.
Selon Aymeric Villebrun, cette activité de reboisement de la forêt classée de Sèmè-Podji est un moyen pour la Sgb de soutenir l’environnement à travers la finance verte. C’est l’illustration d’une des valeurs essentielles de la Sgb, à savoir « l’esprit d’équipe ». « J’avoue que je suis un peu impressionné quand j’ai vu la superficie du terrain reboisé ce matin, c’est une vraie satisfaction pour moi. C’est aussi une action qui s’inscrit dans un cadre un peu plus large voulu par le Groupe Société générale d’engagement sociétal. »
Arlette Pliya, responsable à la communication de la Sgb pense que l’entretien des plants incombe à tous les citoyens. Car pour elle, l’environnement est commun à tous, c’est pourquoi elle demande à chaque citoyen d’en faire une affaire personnelle avant d’insister sur l’entretien des arbres qui doit être une activité collective. « Il est important aujourd’hui que chaque citoyen se sente responsable de la nature et de notre environnement », dit-elle. « Même si tout le monde ne plante pas des arbres, nous avons tous le devoir d’entretenir les arbres où que nous les trouvions, évitons d’avoir des gestes peu éco-citoyens », conseille-t-elle.
Cette activité de reboisement entreprise par la Société générale Bénin en est à sa 5e édition et s’inscrit dans la droite ligne de la journée nationale de l’arbre célébrée au Bénin le 1er juin dernier.