La compagnie de Gendarmerie de Kandi a arrêté hier trois individus avec quatre défenses d’éléphants à Gogounou dans le département de l’Alibori. Une interpellation survenue grâce à la collaboration de…

Lutte contre la criminalité faunique : Trois individus arrêtés avec 20,09 Kg d’ivoire à Gogounou

Lutte contre la criminalité faunique : Trois individus arrêtés avec 20,09 Kg d’ivoire à Gogounou

La compagnie de Gendarmerie de Kandi a arrêté hier trois individus avec quatre défenses d’éléphants à Gogounou dans le département de l’Alibori. Une interpellation survenue grâce à la collaboration de la Direction du Parc W avec l’appui technique du Programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (Aalf-Benin). En effet, malgré l’interdiction du commerce de l’ivoire au plan international et la veille permanente que font les autorités béninoises pour sensibiliser sur la protection de ces espèces, des individus s’adonnent toujours à ce trafic. Des structures non gouvernementales et autres personnes morales ne cessent d’informer sur la protection des éléphants en se basant surtout sur la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Pour avoir été pris en fragrant délit, l’article 153 de cette loi stipule que quiconque détient des animaux sauvages sans le permis requis ; fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine, est puni d’une amende de 100 000 à 500 000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans. L’article 154 punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Il est donc évident que ces présumés trafiquants répondront de leurs actes devant la justice.
Faut-il le rappeler, le n° 15 des Objectifs de Développement Durable, veut “préserver et restaurer les écosystèmes terrestres…”. La cible 15.7 de cet objectif, dit qu’il faut ” prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic d’espèces végétales et animales protégées, et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et de la demande”. Voilà ce qui pourrait constituer une invite pour la justice pour que soient punis ces présumés trafiquants avec la dernière rigueur pour la survie de la vie sauvage.
C’est encore le moment de lancer un appel au Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable pour qu’il s’implique afin que la punition à infliger à ces présumés trafiquants serve d’exemple pour la répression.
Richard AKOTCHAYE