Manque de respect pour la fonction présidentielle, visites aux présidents Patrice Talon et Adrien Houngbédji. Depuis le 1er août 2017, Nicéphore Soglo est la cible de nombreux commentaires face auxquels il s’est expliqué au téléphone.
Tout le monde ou presque lui est tombé dessus et l’accuse de n’avoir pas respecté la fonction présidentielle juste avant le défilé présidé par le chef de l’Etat, le 1er août 2017, date marquant le 57ème anniversaire de l’indépendance du Bénin. Contacté, Nicéphore Soglo a balayé du revers de la main ce procès malveillant qui lui est fait à la fin des festivités du 1er août 2017. Il s’est expliqué en évoquant qu’il ressent des douleurs atroces au genou gauche après avoir subi une opération, et c’est pour cette raison qu’il a tendu la main au chef de l’Etat sans pouvoir se lever. Selon ses dires, le Médiateur de la République qui était assis juste derrière lui, l’a même prié de ne pas se gêner, si tel est qu’il a mal. Faisant une partie de blague avec ce dernier, il lui a répondu qu’il s’est transformé alors en son protocole. En effet, arrivé à la Place de “Etoile rouge” à Cotonou pour assister au défilé du 1er août 2017, l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo est resté scotché à son siège lors des échanges de civilités avec le chef de l’Etat, au moment où tous les invités de la tribune officielle étaient débout. C’est l’une des images du défilé qui a sans doute retenu les attentions et suscité divers commentaires. Ce n’est point un incident, a banalisé l’ancien chef de l’Etat, qui après le défilé s’était rendu aux domiciles du président de la République, Patrice Talon et du président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji.
Lors de ses visites aux deux personnalités sus indiquées, Nicéphore Soglo a voulu faire d’une pierre deux coups : aborder le cas Léhady Soglo suspendu de ses fonctions de maire de Cotonou, et surtout remettre un document aux deux premières personnalités de l’Etat. Dans le contexte actuel, on ne saurait dissocier l’un de l’autre. Le document remis au chef de l’Etat et au président de l’Assemblée nationale concerne évidemment la suspension du maire de Cotonou. Nicéphore Soglo a produit à Patrice Talon et Adrien Houngbédji, a-t-il indiqué un document du receveur-percepteur de Cotonou relatif au point 10 du questionnaire adressé au maire de Cotonou par le préfet du Littoral, Modeste Toboula. Questionnaire ayant révélé de fautes lourdes mises à la charge de Léhady Soglo et sur la base de laquelle, le préfet a adressé un rapport d’audition du maire au ministre de la Décentralisation, qui a décidé par arrêté de le suspendre de ses fonctions le 28 juillet 2017.
AT