Battus (2-0) par le Nigeria, samedi 19 août dernier, les Ecureuils du Bénin n’ont pas pu franchir l’ultime tour des qualifications pour la phase finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), Kenya 2018. Rentrés au bercail après les déboires qu’ils ont connus à Kano, le président de la Fédération béninoise de football, Moucharafou Anjorin, était devant la presse sportive, vendredi 25 août dernier au siège de la Ligue de football à Cotonou, pour s’expliquer.
Après avoir été battus (1-0) au match aller, dimanche 13 août à Cotonou, les Nigérians ont renversé la vapeur (2-0) à domicile, une semaine après, décrochant ainsi leur billet pour la phase finale du Chan, Kenya 2018. Malgré leur élimination, les Écureuils et les membres de la délégation qui les accompagnait, ont souffert à Kano, avant et après le match. Face à la presse sportive, vendredi 25 août dernier au siège de la Ligue de football à Cotonou, le président de la Fédération béninoise de football (Fbf), Moucharafou Anjorin a rappelé qu’avant cette double confrontation entre les deux pays, qu’un accord avait pourtant été trouvé entre les deux fédérations sœurs du Bénin et du Nigeria.
Selon cet accord, explique-t-il, et comme c’est souvent le cas à l’occasion des matches de football sur le plan continental et international, c’est le pays hôte qui prendrait entièrement en charge toute la délégation de l’équipe visiteuse. C’est en se conformant à ce principe, explique le président de la Fbf, que l’Etat béninois a entièrement supporté l’hébergement et la restauration des 37 personnes qui composaient la délégation nigériane, lors du match aller à Cotonou. Aussi bien les joueurs, les membres de l’encadrement technique et les officiels nigérians avaient été logés dans un grand hôtel de Cotonou. A l’occasion, insiste Moucharafou Anjorin, 3 suites, 11 chambres doubles et 12 chambres ‘’singles’’ avaient été mises à leur disposition. « Le Bénin a respecté les clauses du contrat et espérait être traité de la sorte, une semaine plus tard lors du match retour », a indiqué le président. Mais, déplore-t-il, c’était sans compter avec la détermination des Nigérians à en finir avec les Béninois. Ainsi, la Fédération nigériane de football (Nfa) avait voulu que la délégation béninoise débarque sur son territoire, vendredi 18 août dernier, soit la veille du match. Ce à quoi, la Fbf s’est opposée, en décidant de quitter Cotonou, mercredi 16 août dernier pour Lagos, avant de rallier Kano, le lendemain jeudi 17 août. Bien qu’informée, la fédération nigériane n’a pris aucune disposition pour s’occuper de la délégation béninoise abandonnée à elle-même à l’aéroport de Kano.
« Nous étions obligés de prendre des taxis pour le transport des joueurs, de l’encadrement technique et des officiels à l’hôtel », informe le président. Selon lui, l’hôtel réservé ne respectait aucune norme par rapport à ces genres de compétitions. Ce n’est que vers 15 h que le repas a été servi aux joueurs, alors qu’ils devraient s’entraîner à 16 h. Pour les mettre dans de bonnes conditions, la fédération a alors décidé de changer d’hôtel et à la réunion technique, le commissaire au match informé de la situation, a sommé les Nigérians de la régler. Des engagements ont été pris dans ce sens par la Nfa, de procéder au règlement des dettes. Malheureusement, elle ne s’est pas exécutée, malgré les multiples réclamations et relances. Tout juste après le match, les responsables de l’hôtel ont finalement mis la pression sur les membres de la délégation béninoise. Pour permettre à sa délégation bloquée par l’hôtel, de rentrer à Cotonou, le Bénin a dû payer par l’entremise du président de la fédération. Ce dernier a dû faire sortir sa carte de crédit. Informé, le ministre des Sports a donné des instructions fermes pour que la situation soit décantée, a reconnu Moucharafou Anjorin. Il a annoncé qu’un rapport a été envoyé à la Confédération africaine de football.
Au cours de la rencontre avec la presse, le président de la fédération a également abordé d’autres sujets brûlants de l’heure. C’est le cas du différend qui oppose la Fbf et l’ancien entraîneur des Ecureuils, Didier Ollé Nicolle?