Après moult péripéties, le Projet Grand-Nokoué entrera dans sa phase active. La convention-cadre entre le gouvernement et la Mairie de Cotonou a été signé mardi 29 août 2017, au ministère du Cadre de vie et du développement durable (Mcvdd).
L’atmosphère était franche détendue et empreinte de bonne humeur, hier mardi 29 août 2017, dans la salle de conférence du ministère du Cadre de vie.
Et pour cause, après les incompréhensions et frictions, la Mairie de Cotonou a signé la convention-cadre entrant dans la mise en œuvre de l’un des projets phares du Pag, le Grand-Nokoué. Il faut dire que la cause n’était pas entendue d’avance. Car, des cinq villes ciblées par le projet, seule la commune de Cotonou, à travers l’ex-maire Léhady Soglo, faisait encore de la résistance. Ouidah, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji, ont tous paraphé la convention. À travers l’exécution de ce projet Grand Nokoué, qui vient à point nommé pour renforcer les capacités opérationnelles de nos municipalités, l’État béninois offre un appui inédit aux 5 communes (Ouidah, Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo) à travers 4 volets majeurs : la modernisation des marchés, l’asphaltage qui concerne la réhabilitation et l’extension de la voirie urbaine, la gestion des déchets solides, la mise en œuvre du Plan Directeur d’Assainissement. La Ville de Cotonou bénéficie à elle seule de près de la moitié des investissements du Programme d’Actions du Gouvernement “Bénin Révélé”, et se veut ainsi être un pôle d’attraction des investissements extérieurs et un levier pour l’activité économique nationale. « Nous venons de boucler la boucle », s’est exclamé le ministre José Tonato, à l’issue de la cérémonie. Pour lui, c’est un « acte historique ». Le ministre du Cadre de vie a ensuite félicité le préfet du Littoral, Modeste Toboula, pour sa disponibilité et salué son implication dans la conduite du dossier. « Je suis persuadé que les populations de Cotonou et du Grand Nokoué seront un jour reconnaissant à l’endroit du chef de l’Etat. Nous avons fini avec le saupoudrage. Nos villes doivent produire de la richesse. Il nous faut des projets structurants, comme les Grands marchés, l’asphaltage. La Décentralisation doit se traduire par le concret », a ajouté le ministre du cadre de vie. Avant d’ajouter que la commune ne peut pas être dans l’affrontement avec l’Etat. Car, il faut la collaboration des deux entités pour des emplois aux populations. A la suite du ministre, le préfet Modeste Toboula a estimé qu’avec la convention-cadre, le plan de développement de Cotonou sera mis en valeur, et il y aura une réorientation des ressources de la commune, pour une amélioration des agrégats macroéconomiques, et l’amélioration den ces indicateurs de performance. « Cotonou va changer de visage », a martelé le préfet.
W.N
