Le ministre d’État chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané,a planché le mardi 14 novembre 2017 devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. A cette occasion, le numéro 2 du gouvernement a présenté aux députés, les grandes lignes du Programme d’investissement public (Pip) pour l’année 2018.
Ledit comporte 277 projets pour un montant de 470,1 milliards de FCfa, financés en grande partie sur les ressources intérieures. Au terme de sa prestation, il s’est adressé à la presse parlementaire. Ci-dessous, le point desadéclaration.
Présentation à l’Assemblée nationale du Pip 2018 de l’État
Le Programme d’investissement public (Pip) regroupe l’ensemble des investissements prévus par l’État et les Partenaires techniques financiers au cours d’une année.
L’objectif visé à travers le Pip est de (i) Poursuivre la mise en œuvre des politiques et stratégies de renforcement du capital humain ; (ii) Assurer la poursuite et l’achèvement des chantiers en cours (Routes, Btp,..) ; (iii) Accélérer et renforcer le développement local et (iv) Renforcer l’autonomie énergétique.
Le projet du Pip 2018 comporte 227 projets pour un montant de 470,1 milliards de FCfa.
Le Budget national contribue à hauteur de 244,4 milliards de FCfa soit 52% pour le financement de 129 projets. Les ressources extérieures, s’élèvent à 225,7 milliards de FCfa, pour le financement de 98 projets dont 76 projets cofinancés et 22 projets sur ressources extérieures exclusivement.
Avec les économies réalisées à partir des réformes sur l’assainissement des dépenses publiques, le gouvernement inverse la tendance observée depuis des décennies et finance plus de la moitié du Pip sur ressources intérieures.
Après les études de faisabilité réalisées en 2017, l’année 2018 sera consacrée à la réalisation des projets, en particulier les projets phares dans tous les secteurs.
Projets majeurs à réaliser à partir de 2018
Plus de 160 milliards sont mobilisés par l’agence de l’eau pour l’approvisionnement en milieu rural.
Cité internationale de l’innovation et du savoir : 25 milliards de FCfa ;
Programme des Villes durables : 23,45 milliards de FCfa ;
Projet de construction de Bâtiments administratifs et d’infrastructures socio communautaires : 5,5 milliards de FCfa
Projet de Télévision numérique et terrestre : 9,7 milliards de FCfa ;
Projet de construction d’une centrale thermique à Maria-Gleta, 120 Méga watt : 10,8 milliards de FCfa.
Par ailleurs, le gouvernement consacre 20 milliards de FCfa à la réalisation des pistes rurales en vue de faciliter l’écoulement des produits agricoles et les échanges commerciaux.
En matière de gouvernance des projets, des actions ont été engagées et doivent se consolider :
Suppression des projets d’appui institutionnel (Pai), soit un gain de 10 milliards de FCfa au profit de projets structurants ;
Redimensionnement des unités de gestion de certains projets pour plus d’efficacité dans l’exécution des projets ;
Plan d’actions avec un train de réformes dans la gestion des investissements publics.
Mise en place des Comités de suivi et des unités présidentielles de suivi ;
Sélection des membres des Unités de gestion de projets par appel à candidature ;
Clarification des critères de sélection des projets ;
Élaboration et examen des outils d’opérationnalisation des projets.
Pour finir, je voudrais saluer la qualité des interventions de nos députés, la pertinence des idées développées. Je me réjouis qu’ils jouent leur rôle de législateur et de contrôle de l’action gouvernementale.
Abdoulaye Bio Tchané