Le passage des ministres et présidents d’institutions devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale a officiellement démarré, le jeudi 16 novembre 2017, au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, conformément au calendrier établi par la Commission. Après son passage devant les honorables députés, ce mardi, pour la présentation du Programme d’investissements publics (Pip), le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement était à nouveau face aux Elus du Peuple pour exposer la cagnotte financière allouée à son département ministériel et expliquer les projets que ce crédit permettra de réaliser au titre de l’année 2018. Selon les propos du Ministre Abdoulaye Bio Tchané à la fin de l’exercice, il s’agit d’un montant de15 milliards et demi, soit une hausse de 35%. Et cette hausse sera essentiellement portée par les crédits d’investissement qui seront consacrés à 100% à l’amélioration de la gouvernance des projets dans tous les ministères. A sa suite, le Ministère de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou, s’est également prêté pour la toute première fois, à cet exercice de présentation de son budget sectoriel pour le compte de l’année prochaine. Lire les explications des deux ministres face aux journalistes de la presse parlementaire.
ils ont dit
Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement
« Nous sortons de cette séance assez rassuré sur les préoccupations des députés. »
« … Notre passage de ce matin au parlement, précisément devant la Commission du plan, s’inscrit dans le cadre de la présentation du budget du Ministère du Plan et du Développement. Vous savez, j’étais ici avant-hier pour présenter le PIP. Pour le Ministère du plan en 2018, le ministère bénéficiera d’un crédit d’à peu près quinze (15) milliards et demi en hausse de 35%. Cette hausse va être essentiellement portée par l es crédits d’investissement qui vont être consacrés à cent pour cent à l’amélioration de la gouvernance des projets dans tous les ministères et pas seulement au ministère du plan. Le ministère du plan et du développement aura donc plus de moyens pour mobiliser les ressources extérieures au profit des projets et des programmes de l’État. Des projets et des programmes qui sont inscrits dans le Programme d’action du gouvernement (PAG). Et dans ce cadre, le ministère a prévu six (6) projets. L’année dernière nous avions une douzaine de projets qui ont été reconfigurés et nous aurons six (6) projets au total cette année pour financer les activités donc du ministère du plan et du développement. Nous sortons de cette séance assez rassuré sur les préoccupations des députés. Ils ont posé beaucoup de questions. Je crois que les réponses qui ont été apportées sont satisfaisantes. Nous allons apporter le reste par écrits. La grande préoccupation des députés sachant et connaissant le rôle du ministère du plan et du développement qui est un rôle transversal est de s’assurer que les projets et programmes des autres ministères seront exécutés dans de bonnes conditions et que surtout le suivi des projets et le programme d’action du gouvernement sera fait conformément à ce qui a été arrêté à travers les différents comités, de manière à ce que les besoins de l’État et les besoins de nos compatriotes soient couverts par les ressources qui vont être mobilisées dans ce cadre. »
Serge Ahissou, Ministre de l’industrie et du Commerce :
« Nous devons rendre les industries plus compétitives qu’elles sont en ce moment…. »
« Le budget du Ministère de l’Industrie et du Commerce que nous avons présenté aux honorables députés s’élève à un montant de 4 milliards 365 millions 313 mille francs Cfa. C’est ce budget qui servirait aux activités de ce ministère dont j’ai la charge. Les honorables députés ont comparé ce montant du budget à celui de l’année 2017 et ils ont demandé à savoir pourquoi il y a ce décalage de presque de moitié. Nous avons essayé de leur expliquer qu’en son temps, le Ministère était composé d’autres structures telles que l’Artisanat et les Petites et Moyennes Entreprises. Mais aujourd’hui, le Ministère a été séparé en deux. L’Industrie et le Commerce sont restés mais les Petites et Moyennes Entreprises et l’Artisanat sont allés de l’autre côté. C’est ce qui explique cette réduction de ce budget par rapport au budget de l’année dernière. Au niveau du Ministère de l’Industrie et du Commerce, les grands projets envisagés, il y a d’abord le renforcement des capacités de la compétitivité des industries. Il s’agit là de rendre les industries plus compétitives qu’elles sont en ce moment-là, de renforcer la capacité des offres exportables, de renforcer aussi des capacités d’intervention du Ministère dans le système de contrôle de qualité, des normes et toute action pouvant accompagner le commerce et l’industrie. L’assainissement de l’environnement des activités industrielles et commerciales telles que la lutte contre tout ce qui ne respecte pas les normes de consommation. C’est des actions phares qui sont envisagées et il y a aussi l’amélioration de la gouvernance… »
Réalisation: Germin DJIMIDO