Une équipe montée, dédiée à l’assainissement de la base de données du SUNKWE, le logiciel de traitement et de gestion des salaires des agents de l’Etat. Le ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni a trouvé la formule forte pour démanteler et mettre hors d’état de nuire, les agents fictifs qui jonchent encore l’administration publique béninoise. Les résultats n’ont pas tardé à tomber. Lors de leurs travaux, les membres de cette équipe ont constaté qu’une série de numéros matricules existant au niveau du SUNKWE ne se retrouvent pas au niveau du Fichier Unique de Référence (FUR) des agents de l’Etat. C’est ainsi que l’Inspection Générale des Finances (IGF) saisie a mené des investigations à partir des contrats de travail des personnes bénéficiaires des numéros matricules en cause.
L’examen desdits contrats de travail a montré qu’ils sont faux. Et c’est le même mécanisme de falsification qui a été observé au niveau de tous les contrats: imitation des signatures des autorités signataires, attribution de numéro matricule fictif,mention de corps professionnel fictif, désignation de poste de travail fictif. Seules les identités des personnes bénéficiaires sont réelles. Les corps professionnels qui ont été les plus utilisés sont : Instituteur contractuel, Instituteur adjoint contractuel, Secrétaire des Services Administratifs et Elève Professeur Adjoint Contractuel. Le nombre de contrats concernés est d’une trentaine. Le montant du préjudice subi est d’environ 49 000 000 FCFA. Les premiers dossiers ont été déposés depuis le premier trimestre 2016. Suite à l’interpellation de l’un des bénéficiaires par les services du Ministère de l’Economie et des Finances, une plainte a été déposée auprès de la Direction Centrale de la Police Judiciaire qui a procédé à l’interpellation de sept personnes bénéficiaires des contrats et de l’auteur de la falsification desdits contrats. Ce dernier a cité les noms de six (06) personnes qui auraient facilité à divers titres, contre rémunération, la commission des faits de faux et usage de faux en écriture publique et escroquerie sur l’Etat. Il s’agit de trois (03) agents du Ministère de l’Economie et des Finances, deux (02) agents du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire et d’un ex-agent du Ministère du Travail et de la Fonction Publique. Deux (02) autres complices seraient en cavale. Présentées au Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, une partie des mis en cause a été mise sous mandat de dépôt et l’autre mis sous convocation. Le procès en flagrant délit est annoncé sous peu.
Comme on le constate, es réformes engagées par le gouvernement, pour assainir la gestion des finances publiques, continuent à révéler leurs effets positifs. C’est en somme, un travail de qualité qui est abattu par le ministre des finances et son équipe ; mettant mettent ainsi fin à l’activité d’un nid de fraudes massives. Le président Talon ne devrait pas baisser les bras car c’est bien une lutte salvatrice qu’il a engagée pour la préservation des ressources publiques, et la moralisation de la vie publique…
Wandji A.