Journée décisive pour les grévistes. Ils attendent de constater sur leurs fiches de paie, la mise à exécution ou non de la menace du Gouvernement de procéder à des défalcations…

Conséquences des grèves perlées dans l’administration publique : Journée décisive pour défalcations sur salaires

Conséquences des grèves perlées dans l’administration publique : Journée décisive pour défalcations sur salaires

Journée décisive pour les grévistes. Ils attendent de constater sur leurs fiches de paie, la mise à exécution ou non de la menace du Gouvernement de procéder à des défalcations sur salaires. Encore quelques heures, et ils pourront donc moissonner les fruits des débrayages enclenchés, notamment au lendemain du vote par l’Assemblée nationale du retrait du droit de grève à certains corps de la fonction publique. Déjà hantés par les retenues, bien que cela n’ait pas encore fait, des agents de l’Etat sont au désarroi sur les réseaux sociaux. Pourtant, jusqu’au moment où nous mettons sous presse, aucun fonctionnaire n’a encore perçu son salaire du mois de Février. De sources proches du Ministère de l’Economie et des finances, les salaires sont toujours bloqués au trésor public. Les alertes de défalcations lancées sur la toile, ces dernières heures, ne sont donc que des soubresauts de certains fonctionnaires, qui ont peur de se voir financièrement déplumés, au regard de la détermination avec laquelle ils ont fait la grève.
En effet, dans une correspondance en date du 14 février 2018, le Ministre des Finances Romuald Wadagni a instruit les Directeurs de l’Administration et des Finances des ministères de lui faire parvenir la liste des agents de l’Etat absents au service pour faits de grève en 2018. Le document demandé, devra renseigner sur le nombre de jours d’absence. Il y a de fortes raisons que cette directive du Ministre Romuald Wadagni donne de l’insomnie aux travailleurs, notamment ceux des secteurs de l’éducation, de la santé et de la justice. Cela ne devrait pourtant pas étonner les fonctionnaires grévistes qui doivent déjà s’attendre à des abattements.
Il y a un temps pour toutes choses. Un temps pour revendiquer en paralysant l’administration publique et un temps pour l’Etat de rendre, ne serait-ce qu’une symbolique justice aux victimes de ces débrayages. « Qui n’a pas travaillé, n’a pas droit au salaire », dit-on. Ainsi, tous attendent donc, le cœur serré, les surprises agréables ou non que leur réserve l’argentier national.
Richard AKOTCHAYE