Les avocats de l’État béninois dans cette affaire ont surévalué leurs forces. Ils ont présenté les arguments qui leur étaient imposés par les représentants de l’État.
De quoi s’agissait-il à cette étape? L’État béninois tenait à ce que ce soit la justice béninoise qui soit saisie de cette affaire dans laquelle la société SECURIPORT a été arbitrairement dépossédée d’un contrat qu’il a dûment signé avec le Bénin au profit d’une autre société , Morpho Dys dont les actionnaires et/ou associés sont très proches du pouvoir actuel. Afin de s’accorder les meilleures chances pour étouffer cette affaire, le pouvoir remettait en cause la compétence de Paris, telle que prévue au contrat.
Le tribunal arbitral de Paris vient alors de débouter l’État béninois et se déclare compétent pour trancher l’affaire.
Il faut rappeler que SECURIPORT qui a fait de lourds investissements à l’aéroport de Cotonou dans le cadre dudit contrat, réclame 70 millions de dollars en dommages-intérêts soit environ 30 milliards de FCFA.
Le pouvoir traque donc des sociétés étrangères, salit le nom du Bénin, gaspille les deniers publics pour payer des dommages-intérêts et donne l’activité à un partisan. l’État et les contribuables perdent. Un clan gagne.