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vité, ce dimanche, sur l’émission « 90 minutes pour convaincre » de la Radio Nationale, aux côtés du bâtonnier Jacques Migan, l’ancien ministre de Yayi, Gustave Sonon, a, entre autres, lancé un appel à l’endroit des députés membres de la commission parlementaire, récemment mise sur pied, dans le cadre de l’examen des demandes d’immunités parlementaires formulées par le gouvernement. Saluant l’initiative, il invite cette commission à jouer à la carte de la transparence et de l’équité pour qu’on vide enfin ces dossiers sur le tapis. « Les députés doivent aller jusqu’au bout. Ils peuvent refuser de lever des immunités s’ils en jugent utiles, mais ils doivent donner leurs arguments. je formule le vœu que cette commission puisse publier ses résultats, pour qu’on sache , que c’est pour telle ou telle raison, que tel ou tel cas de demande de levée d’immunité a été rejeté », a plaidé le ministre Sonon. « Je ne souhaite pas qu’on se contente de dire qu’on refuse de lever simplement une immunité, mais qu’on documente ce refus », a-t-il insisté, convaincu que c’est la seule démarche qui pourra rendre crédibles les travaux de cette commission, dont il dit ne pas douter de la compétence et du sens de responsabilité des députés qui la constituent. «Que le travail soit fait de façon indépendante et transparente », a aussi demandé l’ancien ministre des transports, également ex ministre en charge des relations avec les institutions sous le régime précédent.
Si par ailleurs, Gustave Sonon salue la lutte que mènent le président Patrice Talon et son gouvernement contre l’impunité et la corruption, depuis avril 2016, il ajoutera que « mon seul problème est qu’on respecte les textes et les règles en vigueur en République du Bénin. Comme on le dit, que la liberté des uns et des autres soit la règle et que la détention, une exception ». Et de poursuive dans la même lignée : « Je suis entièrement d’accord qu’on punisse des gens pour les infractions commises, mais qu’on laisse la justice faire son travail. ». Il y a des dossiers qui reviennent régulièrement dans l’actualité alors que s’ils avaient été entièrement vidés, tout le monde en serait fixé et on en parlera plus, à croire Gustave Sonon.
Il faut noter que de récents dossiers soulevés depuis peu par le gouvernement sont à la base des nouvelles demandes de levée d’immunité de certains députés siégeant actuellement pour le compte de la 7ème législature, à savoir les députés Valentin Djènontin et Idrissou Bako dans l’affaire des intrants agricoles à la Sonapra, Atao Mohamed Hinnouho pour les « faux médicaments », ainsi que d’anciens ministres dont Boubacar Yaya pour l’affaire relative aux « concours frauduleux ».
Christian Tchanou