Des acteurs du secteur de l’agriculture et des maires de plusieurs communes ont eu, ce mardi 29 mai à Bohicon, une rencontre de restitution des résultats de l’étude diagnostique sur les sites de recherche-développement.
Plus de 7 millions de Béninois, soit un peu plus de 70 % de la population vivent du secteur agricole. Un secteur qui a, à lui seul, un apport de plus de 34 % du produit intérieur brut (Pib) national. Jusque-là, les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays ont donné une priorité au développement agricole afin d’obtenir « une économie forte et durable ». Le gouvernement actuel que manifeste l’ambition d’aller plus loin. Pour ce faire, il a mis en œuvre des réformes en faveur de toutes les filières telles le coton, l’anacarde, l’ananas, le riz, l’élevage et autres. Des réformes qui se fondent aussi et surtout sur les résultats des recherches faites par les chercheurs sur le terrain. Ainsi, cette rencontre de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab) initiée sous la houlette du ministère de l’Agriculture a pour ambition de recueillir les contributions d’autres acteurs des nouveaux pôles de développement.
A l’ouverture des travaux hier, la secrétaire générale du ministère en charge de l’Agriculture, Françoise Assogba Komlan, a rappelé que c’est dans le but de concrétiser cette vision du Programme d’action du gouvernement (Pag) que le secteur agricole bénéficie de profondes réformes actuellement. Elle cite en exemple la création des Pôles de développement agricole qui est rendue effective avec la mise en place des Agences territoriales de développement agricole (Atda). Dans le même registre, « L’Inrab a créé des sites de recherche-développement qui constituent des cadres appropriés d’expérimentation agricole au niveau local dans tous les Pôles de développement agricole et pourvus des techniciens devant les animer ».
La vision nationale, à travers le Pag, est d’avoir « un secteur agricole béninois dynamique à l’horizon 2025, compétitif, attractif, résilient aux changements climatiques et créateur de richesses, répondant de façon équitable aux besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population béninoise et aux besoins de développement économique et social de toutes les couches de la population du pays ».
Le directeur de l’Inrab, Patrice Adégbola, certifie le démarrage des travaux d’expérimentation menés par des équipes de chercheurs qui ont réalisé une étude diagnostique desdits sites de recherche-développement dont les résultats sont soumis à l’appréciation des participants à cette rencontre de Bohicon.
Le but final de ces recherches est de répondre durablement à la question de la sécurité alimentaire toujours préoccupante du fait de l’existence de poches d’insécurité alimentaire grave au niveau de certains groupes à risques, notamment les petits exploitants agricoles, les populations de pêcheurs et les familles à faibles revenus dans les zones urbaines.