Le gouvernement est décidé à mettre un terme à l’anarchie au Bénin. Après les opérations de déguerpissement et la lutte contre les faux médicaments, le président Patrice Talon entend mettre de l’ordre dans le secteur des transports terrestres. L’une des mesures prises est l’interdiction de circuler des véhicules à vitres teintées et opaques.
Les automobilistes qui prennent le vilain plaisir de circuler à bord des véhicules à vitres teintées et opaques doivent revoir leur copie. Le chef de l’Etat, ayant constaté que nombre de ses concitoyens, pour des raisons inavouées, prennent l’initiative de doter leurs voitures de pare-brises teintées ou opaques, a décidé qu’il soit mis un terme à cette pagaille. Désormais en République du Bénin, il est interdit l’usage de ces moyens roulants qui sont sources d’insécurité. C’est du moins ce que stipule le décret N°2017-546 du 22 novembre 2017 portant réglementation de la mise en circulation des véhicules automobiles à vitres teintées ou vitres opaques. Pour ce faire, l’Agence nationale des transports terrestres, en collaboration avec la police républicaine, entend, dans les prochains jours, amener les contrevenants à se conformer aux dispositions en vigueur. Les vitres teintées des véhicules automobiles sont, en effet, légèrement colorées et qui permettent de voir l’intérieur du véhicule avec un facteur de transmission régulière de la lumière d’au moins 70%. Les vitres opaques, par contre, sont très sombres ayant un facteur de transmission de la lumière inférieur à 70% et qui, en raison de leur très faible degré de transparence, ne permettent pas, de l’extérieur, de voir à l’œil nu l’intérieur du véhicule. Il en est de même lorsque les vitres sont remplacées ou calfeutrées par des matériaux non transparents.
Ainsi, selon l’article 6 dudit décret, sont autorisés à circuler sur le territoire national avec des vitres opaques, les véhicules automobiles ci-après : les ambulances, les véhicules de transport de détenus ou prévenus spéciaux, les véhicules de transport de fonds, les véhicules à l’usage du président de la République et des hautes personnalités d’Etat, les véhicules spéciaux de la sécurité d’Etat, les véhicules aménagés pour être blindés au profit des particuliers sous réserve d’autorisation, les véhicules de secours des sapeurs-pompiers et les véhicules d’intervention des forces de sécurité. Les citoyens qui ne sont donc pas en règle doivent vite changer ces dispositifs non réglementaires pour ne pas subir les rigueurs de la loi.
Joël Samson Bossou