Décidément les nations africaines se font toutes petites lors de cette Coupe du monde qui se déroule en Russie. Après le Maroc, c’est au tour du Nigeria de s’accrocher au wagon des défaites.
Derrière ce tableau que personne n’arrive à expliquer, c’est la qualité du football qui est mise à la «Une». C’est le Nigeria, accusé presque de la même bourde tactique, qui a secoué les filets des Lions de l’Atlas et qui a vu le but inscrit contre son camp par le Maroc dans les arrêts de jeu face à l’Iran (0-1). Cette fois-ci, c’est le défenseur nigérian Etebo qui a dévié le ballon dans ses propres filets face à la Croatie, suite à une tête de Mandzukic sur corner. Cela frappa de plein fouet le moral des Africains dès le début de la rencontre (32e). Reprendre le jeu, avec une accélération très mal élaborée, n’a causé que des dégâts au niveau du jeu. La précipitation ne faisait que déséquilibrer le jeu que les Nigérians voulaient reconstruire pour rétablir l’ordre dans le score. Mais ce n’est que peine perdue face à une équipe décidée. Les Super Eagles perdirent totalement le contrôle de la rencontre jusqu’à encaisser un second but qui met K.-O. toute une nation représentée par quelques centaines de supporters pour leur entrée en compétition ce samedi 16 juin (0-2). On remarquera, au terme des 95 minutes de jeu, qu’il y avait sur le terrain, d’un côté la puissance physique et l’explosivité des Nigérians entraînés par le sélectionneur allemand Gernot Rohr, de l’autre, la maîtrise technique des Croates, emmenés par leur duo Modric-Rakitic, deux des meilleurs milieux de terrain au monde. Bien avant cette rencontre, c’était une certaine équipe de Messi qui a déçu face à une petite île venue faire sa petite démonstration, celle d’une nation, qui n’est pas bien rodée à de pareils événements planétaires. Mais elle s’est accrochée aux vents violents argentins. Deux ans après son Euro brillant, elle continue de faire sa belle lecture de ses belles réalisations sur les terrains de football. Cette fois-ci, c’est sur ceux du Mondial. Un nul qui est venu récompenser le courage et la détermination des hommes de Heimir Hallgrimsson. Nettement dominés, les Islandais n’ont pas craqué et ont su annihiler de nombreuses offensives argentines. Danemark-Pérou, «six arrêts à la clé pour le fils de Peter» non seulement mais on notera également cette frappe croisée de Flores (61e), où il se détend parfaitement pour renvoyer d’une main ferme la balle en lui évitant d’aller mourir au fond de ses filets. Le Danemark capitalise ses trois points. Après un round d’observation, ce choc des contraires a vite tourné à l’avantage d’une formation européenne supérieure dans la tenue du ballon et plus tranchante offensivement, à l’image d’une ouverture tendue de Rakitic à destination de Kramaric dans la surface de réparation nigériane à la 38e minute. Hier, en début d’après-midi, dans le groupe E, celui du Brésil, la Serbie a fait l’essentiel en battant le Costa Rica (1-0). Une petite victoire, mais oh combien importante pour la suite du parcours…