(Lire la déclaration rendue publique à cet effet)
DECLARATION DU SECRETAIRE GENERAL DE L’UNSTB SUR LE RETRAIT DE L’EXERCICE DU DROIT DE GREVE A CERTAINS TRAVAILLEURS ET SUR LES NOUVEAUX TAUX DE PEAGE
Depuis le 27 juin 2018 notre pays, la République du Bénin est en proie à de graves inquiétudes avec la décision de la Cour Constitutionnelle présidée par le professeur DJOGBENOU d’interdire l’exercice du droit de grève aux magistrats, aux agents de santé et autres, en lieu et place du respect du droit de grève pour tous mais de façon encadrée comme en a décidé la Cour Constitutionnelle présidée par le professeur HOLO. Ce faisant, la Cour Constitutionnelle présidée par le professeur DJOGBENOU a violé le principe de l’autorité de la chose jugée en validant la loi modificatrice des dispositions du statut général de la fonction publique relatives à l’exercice du droit de grève. Ce choix de la Cour Constitutionnelle met ainsi en danger la paix sociale dans notre pays.
Consciente de ses responsabilités et se fondant sur les dispositions de l’article 34 de la Constitution qui stipule que « Tout citoyen béninois, civil ou militaire a le devoir sacré de respecter, en toutes circonstances la Constitution et l’ordre Constitutionnel établi ainsi que les lois et règlements de la République » d’une part, et d’autre part sur l’alinéa 2 de l’article 19 de la Constitution qui dit : «Tout individu, tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des droits de l’homme et des libertés publiques », l’UNSTB dénonce avec véhémence la décision de la Cour Constitutionnelle interdisant l’exercice du droit de grève et rend responsable les auteurs des conséquences sociales qui en découleraient. Elle en appelle à la mobilisation générale pour faire halte à de telles pratiques sataniques au niveau de la haute juridiction.
Par ailleurs, au moment où la population béninoise fait difficilement face à la morosité des affaires économiques et à la cherté de la vie, les taux de péage ont été pratiquement augmentés de 100% et ce, sans que le gouvernement ait cherché à consulter au préalable les partenaires sociaux comme lui-même s’est engagé à le faire pour toute réforme conformément à l’article 6 de la Charte Nationale du Dialogue Social.
Une fois encore le gouvernement a manqué à ses engagements. Face à cela, l’UNSTB s’engage à œuvrer pour combattre avec la dernière rigueur cette décision. Elle invite les militants et militantes à se tenir prêts pour répondre aux mots d’ordre qui seront lancés.
Elle est prête à se désengager de tous les organes du dialogue social.
Enfin, l’UNSTB appelle à l’union sacrée de toutes les forces sociales pour la sauvegarde des acquis sociaux et démocratiques pour que :
Vive la classe ouvrière
Vive la démocratie
Vive l’UNSTB
Vive la République du Bénin.
Fait à Cotonou, le 02 juillet 2018