Banikoara, le plus grand bassin cotonnier du Bénin, a accueilli, samedi 14 juillet 2018, la 2ème édition de la Fête nationale des cotonculteurs (Fnc). Initiative de l’Association interprofessionnelle de coton (l’Aic), ces retrouvailles annuelles entre producteurs ont eu lieu sur le stade municipal de la localité. C’était sous la coupole du ministre de l’agriculture, Gaston Dossouhoui, accompagné de son collègue des Infrastructures et transports, Alassane Séïdou.
La campagne cotonnière 2017-2018 affiche une production de 597 985 tonnes de coton-graine. Ce dynamisme est retrouvé au niveau de la filière dont les progrès ces deux dernières campagnes inspirent admiration. Cela confirme le professionnalisme des acteurs et mérite qu’on accorde une attention toute particulière aux producteurs. C’est le sens à donner à cette initiative de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) qui a institué l’année dernière une fête nationale en l’honneur des cotonculteurs. Pour Mathieu Adjovi, le président de l’Aic, la récompense des cotonculteurs, au-delà de la joie qu’elle peut susciter, est une invite à l’effort soutenu pour une plus grande productivité au sein des organisations de producteurs et ce, à travers le respect des itinéraires techniques et une meilleure appropriation des innovations dans la conduite des exploitations agricoles. Ce qui induit une amélioration des revenus distribués aux producteurs dans les communes afin que progressivement la misère recule. Pour y parvenir, une nouvelle vision a été définie par l’interprofession. Elle est axée sur l’intensification de la production basée sur le respect des principes et du calendrier des différentes activités à mener. Il y a eu aussi l’encadrement rationnel des producteurs et, à ce titre, un dispositif approprié a été mis en place avec le positionnement des Conseillers-Coton. « Aujourd’hui, les intentions d’emblavures se chiffrent à plus de 650.000 hectares. D’ores et déjà, je voudrais rassurer tous les braves producteurs, que des dispositions exceptionnelles sont prises en vue de la couverture totale des besoins complémentaires pour les autres intrants, étant entendu que les compléments en semences sollicités ont été satisfaits dans toutes les communes », a rassuré le président de l’Aic. Il a, par la suite, adressé ses remerciements au chef de l’Etat, Patrice Talon, pour sa sollicitude à l’endroit des producteurs qui sont davantage motivés.
Les cotonculteurs marquent positivement l’histoire de notre agriculture et de notre économie
Le Ministre de l’agriculture a, pour sa part, expliqué le bien-fondé de cette célébration. Selon Gaston Dossouhoui, les prouesses réalisées par la filière justifient l’engagement du gouvernement à libéraliser le secteur. « Les cotonculteurs marquent très positivement l’histoire de notre agriculture et de notre économie », a-t-il déclaré. « En ce moment, j’éprouve un sentiment de joie immense et de fierté pour la contribution de la filière coton à la formation du PIB et de la richesse nationale », a-t-il ajouté. Le ministre a, par ailleurs, annoncé que le gouvernement entend augmenter la capacité d’égrenage au plan national. Cela passera par la construction de deux nouvelles usines de 60 000 tonnes chacune. Ce qui portera la capacité d’égrenage nationale à 720 000 tonnes contre 600 000 actuellement. Le ministre des Infrastructures et des transports a, aussi, mis l’accent sur la réfection des pistes rurales pour un bon écoulement des productions. Plusieurs récompenses ont été octroyées suivant les catégories. Il s’agit des meilleurs producteurs de la campagne 2017-2018, les meilleures Coopératives villageoises de producteurs de coton par département ayant plus de 5 000 tonnes, et les meilleures Coopératives villageoises avec 100% de taux de récupération.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Borgou-Alibori)