Réuni en conseil des ministres du mercredi 11 juillet 2018, le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement ont convenu de l’adoption de la Politique nationale de qualité du…

Raymond Adjakpa Abilé sur l’adoption de la Politique Nationale de la Qualité du Bénin: « C’est un acte d’engagement de bonne gouvernance du pouvoir en place »

Raymond Adjakpa Abilé sur l’adoption de la Politique Nationale de la Qualité du Bénin: « C’est un acte d’engagement de bonne gouvernance du pouvoir en place »

Réuni en conseil des ministres du mercredi 11 juillet 2018, le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement ont convenu de l’adoption de la Politique nationale de qualité du Bénin, en vue d’assainir la gestion de la chose politique au Bénin. Une réforme qui est appréciée du Président de l’Institut International de formation et Accompagnement à la certification Qualité Environnement et sécurité (IIFACQES), Raymond Adjakpa Abilé. Interviewé par votre quotidien, L’Evénement Précis, l’Expert en Qualité et Gestion des Entreprises, et Chargé de cours à l’université François Rabelais –Institut Universitaire de Technologie de Blois, revient sur l’importance et les grandes avancées que pourraient apporter cette réforme dans l’univers politique béninois. « Nous devons aider le gouvernement à instaurer la qualité dans le corps social comme une exigence implacable, impérieuse, incontournable pour créer les conditions de la confiance, de la rigueur, du contrôle de son travail et de son environnement », signale Raymond Adjakpa Abilé.

L’Evénement Précis : Que pensez-vous de l’adoption de la politique nationale de la Qualité en conseil des Ministres du 11juillet ?

Raymond Adjakpa Abilé : C’est une excellente décision. C’est la preuve que les autorités sommitales ont pris la mesure de la nécessité de la qualité pour le développement de notre pays.

Pourquoi une politique nationale de la Qualité ?
Une Politique Nationale Qualité est un acte d’engagement de bonne gouvernance, car la qualité touche à tous les secteurs de la vie : publique, économique et privée, en tant que culture du bien faire, en tant que respect des exigences et recherche permanente de la satisfaction du citoyen-contribuable. Le Bénin d’aujourd’hui caresse le rêve de devenir une économie performante de services ; une option stratégique pour dynamiser les potentialités économiques existantes. La culture qualité généralisée sera un atout appréciable. Porter au meilleur niveau possible la qualité dans nos services publics est donc un objectif impérieux. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a prévu, dans le pilier 2 du programme d’action du Gouvernement le Bénin Révélé, d’engager la transformation structurelle de l’économie. L’assainissement des pratiques de gestion de la chose publique revêt une importance toute particulière. Il faut féliciter le gouvernement pour cette option qui donne le cap. Nous devons aider le gouvernement à instaurer la qualité dans le corps social comme une exigence implacable, impérieuse, incontournable pour créer les conditions de la confiance, de la rigueur, du contrôle de son travail et de son environnement.

Vous avez publié, il y a quelques mois, un mémorandum sur la qualité dans lequel vous faites des suggestions, pouvez-vous nous rappeler quelques-unes ?
Merci de me donner à nouveau l’occasion de dire que nous devons tous mobiliser nos énergies pour le développement économique du Bénin. Au nombre des suggestions nous pouvons citer : l’adoption des mesures d’incitation pour accompagner les entreprises et prioritairement les Pme, dans leur démarche qualité, notamment l’introduction systématique des critères qualité dans les appels d’offre publics ; l’optimisation des dispositifs de formation à la qualité : intégration systématique de l’enseignement et de la mise en œuvre du management par la qualité dans la culture économique des diplômés de l’enseignement supérieur; développement de la connaissance des outils et méthodes de la qualité dans l’enseignement secondaire général et professionnel ; l’engagement des entreprises dans la démarche qualité et la mise en avant de leurs performances dans le cadre de campagnes de promotion de la « Qualité Bénin », menées conjointement avec les pouvoirs publics au Bénin, dans la sous-région et dans toute l’Afrique ; Le renforcement de la communication sur la Qualité : mobilisation des supports d’information à disposition des services de l’Etat ; organisation de campagnes de soutien aux manifestations de promotion de la Qualité (Prix Béninois de la Qualité et de la Performance, etc.) ; La création d’outils pour la promotion de la qualité : création de la charte des services publics (la Charte Guézo), des trophées ministériels de la qualité, d’une structure interministérielle dédiée à la qualité, de la Haute Autorité de la Qualité et de la Santé, d’un conseil national des usagers des services publics (instances de dialogue, d’information et de conseil), d’une journée nationale de la qualité, etc.

Votre mot de la fin ?
L’importance de la qualité pour la compétitivité de l’économie Béninoise doit constituer maintenant l’un des axes forts de la communication du gouvernement. Il est indispensable que ce message imprègne le discours gouvernemental et soit décliné ensuite largement grâce à une forte mobilisation des supports d’information à la disposition des différents services de l’État afin que les populations béninoises adoptent la culture de la qualité.

Qui est Raymond Adjakpa Abile ?
Raymond Adjakpa Abile est le Président de l’IIFACQES Institut International de formation et Accompagnement à la certification Qualité Environnement et sécurité. Expert Qualité & Gestion des Entreprises, communication, il consacre une bonne partie de son temps à travailler à la modernisation de la vie politique africaine en y introduisant un regard qualité. Il est Chargé de cours à l’Université François Rabelais –Institut Universitaire de Technologie de Blois.

Entretien réalisé par Alphonse KOUNOUHO