Le gouvernement béninois a organisé la première édition du Salon international des mines, des carrières et du pétrole (SEMICA 2018) du 29 au 20 juillet 2018, à Cotonou. Placé sous le thème « Partenariat public-privé pour le décollage économique de l’Afrique » ce séminaire s’est achevé sur une note de satisfaction pour les participants et organisateurs. Dr Zul Kilf Salami, chargé de mission du chef de l’Etat et président du présidium a exposé au terme de ce salon les aboutissements du SEMICA 2018.
Le président du directoire du SEMICA, Dr Zul Kifl Salami, a d’abord remercié le chef de l’Etat, Patrice Talon pour son leadership éclairé, sa détermination pour faire du pays un foyer, un joyau du développement à l’échelle non seulement de la sous-région mais international. Il a félicité le ministre des mines et de l’eau du Bénin Samou Séidou Adambi, pour son sens de l’initiative, sa capacité d’organisation et de fédération des forces qui ont permis le déroulement fluide du séminaire. Zul Kifl Salami a également exprimé ses sincères gratitudes aux participants et acteurs internationaux ainsi qu’aux sponsors qui ont tenu à apporter leur contribution surtout financière à cette organisation.
Le séminaire a été organisé en 04 panels. Le premier est intitulé panel de haut niveau sur les opportunités d’investissements dans les secteurs minier et pétrolier. « Panel de haut niveau dont les travaux ont été essentiellement focalisés sur les problèmes de stratégies et de politiques », a déclaré le président du directoire du SEMICA.
A cet égard, il a remercié le ministre du Cameroun qui au-delà de son manteau politique a utilisé son expertise pour faire avancer les travaux au côté de ses paires.
Le deuxième panel porte sur l’état des lieux de la recherche géologique et minière. A ce niveau, Zul Kifl Salami a félicité les cadres nationaux qui ont démontré d’une manière éloquente la profondeur et l’éminence de leur expertise dans le domaine de la géologie de la recherche minière et pétrolière.
Le troisième panel est relatif aux opportunités d’investissements dans le domaine du pétrole et des mines dans les pays. Sur ce point qui constitue le cœur des débats, les acteurs internationaux ont été interpellés car affirme le président du directoire, « ce séminaire, nous l’avons fait pour eux ». Ce salon permet de faire redécouvrir aux acteurs internationaux les potentialités du pays et ceux de la sous-région afin qu’ils puissent reformuler leur engagement pour que le pétrole, les mines et les carrières deviennent réellement le vecteur de la croissance économique dans ces pays. Dr Zul Kifl Salami reste persuadé que ces acteurs partent avec la conviction qu’ils passeront à l’action dans les semaines et les mois qui viennent.
Le quatrième panel s’est penché sur le cadre réglementaire, la matrice même qui porte l’industrie pétrolière et minière dans les pays.
Pour le président du directoire, « rien ne peut se faire sans la loi, rien ne peut se faire sans la réglementation ». Ce dernier panel a permis de toucher du doigt les problèmes de fond.
Renaissance de la production minière et pétrolière
« A l’entame de ce séminaire, notre souci était d’abord de nous fixer un objectif qu’on puisse atteindre assez rapidement (…).
L’objectif est de faire en sorte que ce salon, débouche effectivement sur la renaissance de la production minière et pétrolière dans notre pays et dans la sous-région », a affirmé Dr Zul Kifl Salami.
Des réflexions ont été menées sur les voies et moyens qu’il faut activer pour effectivement atteindre cet objectif. Ce qui a permis de relever quelques facteurs déterminants pour la renaissance de l’industrie pétrolière et minière dans les pays.
Nécessité de reformatage des codes miniers et pétroliers
Concernant les acteurs internationaux, le premier facteur est relatif à l’urgence d’assainir l’environnement institutionnel et celui des affaires. « L’investisseur ne viendra jamais prendre le risque d’investissement dans un environnement qui est chaotique, dans un environnement qui ne garantit pas le retour sur investissement, la stabilité fiscale, la stabilité des institutions, la stabilité du cadre légal », a souligné le président du directoire. Ainsi, il a été retenu que deux documents de référence soient examinés de fond en comble. Il s’agit des documents du code minier et du code pétrolier car mentionne-t-il, ce sont ces deux documents qui encapsulent les devoirs et les droits de chaque partie lorsqu’on veut investir dans le domaine minier et pétrolier.
Le pouvoir public doit donc fournir des efforts pour procéder au reformatage des codes miniers et pétroliers pour générer l’enthousiasme des investisseurs.
Après le code minier et pétrolier, Dr Zul Kifl Salami a abordé les problèmes de gouvernance.
« Tant que la gouvernance n’est pas renforcée, l’Etat de droit n’est pas au rendez-vous, le fonctionnement des institutions n’est pas fluide, il est évident que l’investisseur, encore une fois, ne sera pas en confort pour prendre le risque de l’investissement », a-t-il clarifié. D’autres aspects ont été soulevés parmi lesquels le problème de la sécurisation des investissements à travers les garanties. A ce sujet, la satisfaction est totale parce qu’il existe des structures internationales, nationales, sous-régionales qui sont capables de fournir les garanties nécessaires aux investisseurs dans le domaine des mines et de l’énergie.
« Ce séminaire nous l’avons voulu (…), ce qui signifie que le Bénin a une volonté réelle d’aller de l’avant sur le front de la recherche minière et pétrolière et surtout la production », a martelé Dr Zul Kifl Salami.
Pour l’ancien ministre du plan, le Bénin a une volonté inoxydable de la part des pouvoirs publics. « La gouvernance est au rendez-vous, le leadership est fort et productif, le rôle du secteur privé est magnifié », a-t-il ajouté. Aussi, a-t-il mentionné qu’une lutte implacable est menée contre la corruption.
Le président du directoire du SEMICA invite les partenaires à investir dans ce secteur à risque.
Akpédje Ayosso (Stagiaire)