Le conseil des ministres du mercredi 25 juillet a pris une décision importante dans le secteur sanitaire de notre pays. En effet, il a été demandé aux praticiens exerçant dans le public et ayant des cliniques privées de faire un choix avant le 1er septembre. Pour prendre une telle décision, il faut être un président courageux, soucieux en permanence du bien-être de son peuple.
La fin de la récréation a enfin sonné. A partir du 1er septembre, nul ne peut être à la fois agent de l’Etat et promoteur de centre de santé privé. Une décision importante et très courageuse prise par le gouvernement Talon. Une décision à saluer absolument car pour qui sait comment ces cliniques fonctionnent, il est de bon ton que cette pagaille cesse. Voilà des agents de l’Etat qui livrent une concurrence déloyale à l’Etat en ouvrant des centres privés. La concurrence est déloyale en ce sens que ces agents détournent les patients des hôpitaux publics vers leurs cliniques privées. Et ce sont ces mêmes agents qui crient que les recettes sont en baisse et que le plateau technique est vétuste et défaillant. Comment renouveler alors le plateau technique si les recettes baissent ? Comment réaliser des recettes si les clients sont convoyés vers les privés ?
Un pas de géant vient d’être posé par le gouvernement Talon. En obligeant les agents de santé à faire un choix, la situation sera désormais claire. Et c’est à l’actif du président Talon et son gouvernement qui ne pensent pas marchander les questions de santé de la population béninoise. Offrir aux Béninois un soin de santé de qualité à un coût raisonnable ne peut être que la raison qui va pousser un gouvernement responsable à prendre une mesure aussi salvatrice.
Ce pas de géant est en fait le premier. Le prochain est à coup sûr la dotation des hôpitaux de plateaux techniques performants et de nouvelle génération afin que les privés ne prennent pas le pas sur le public.
Enfin, un président s’est armé de son courage et a tapé dans la fourmilière pour remettre les pendules à l’heure. Cela y va de la performance du système sanitaire.
Cokou Romain COKOU