Le Bénin est-il en train de tourner la page du ralentissement de sa croissance économique? Tout porte à le croire si on se fie au dernier rapport de croissance de la Banque mondiale rendu public depuis janvier 2018. Selon le rapport , le Bénin avec un taux de croissance de 6% figure au Top des 10 plus fortes croissances en 2018. Si pour certains observateurs, cet exploit s’inscrit dans un contexte marqué par la volonté du gouvernement d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement et la mise en œuvre du programme d’investissements structurants, pour d’autres il est le fruit de l’accélération des réformes visant à améliorer le climat des affaires, la réduction du train de vie de l’Etat, la lutte contre la corruption et l’impunité, l’assainissement des finances publiques notamment le système de passation des marchés. Il va s’en dire qu’avec cette croissance, maints investisseurs étrangers viendront investir et par ricochet accompagner le Bénin et son gouvernement dans la mise en œuvre du Programme d’ Actions du Gouvernement (PAG).
L’Afrique subsaharienne devrait afficher une croissance économique de l’ordre de 3,2%, contre 2,4% l’année précédente, indique la Banque mondiale dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales. Pour les 10 pays les plus dynamiques, la croissance sera comprise entre 6 et 8,3%.
Après un ralentissement en 2015 et 2016, le continent africain devrait confirmer la reprise de sa croissance économique enclenchée en 2017. C’est ce que révèlent les projections de la Banque mondiale dans sa dernière publication relative aux perspectives mondiales. Selon l’institution, l’Afrique subsaharienne devrait afficher une croissance de l’ordre de 3,2% en 2018, contre 2,4% en 2017.
Et suite aux ajustements apportés aux prévisions précédentes de la Banque, les 10 pays les plus dynamiques du continent devraient enregistrer des taux de croissance compris entre 6 et 8,30%. Malgré la reprise, la Banque mondiale recommande aux économies africaines d’intensifier leurs réformes structurelles trans-sectorielles et les politiques sécuritaires afin d’accélérer leur croissance durant les prochaines années. Cela est surtout valable pour les pays dits pétroliers qui continuent à afficher de faibles performances économiques.
Selon le rapport ce sont les infrastructures et l’agriculture qui devraient être les moteurs de la croissance au niveau du continent. D’ailleurs, hormis le Ghana, qui est encore un modeste producteur de pétrole, aucune des 10 économies d’Afrique subsaharienne les plus dynamiques n’est productrice d’or noir. Le Bénin par exemple ne mise que sur l’assainissement du climat des affaires, la lutte contre la corruption et la mobilisation des recettes intérieures.
En gros, la croissance économique des pays les plus dynamiques du continent devrait être tirée par les investissements, notamment dans les infrastructures (énergie, chemin de fer, autoroutes) et les secteurs agricoles.
Les 10 plus fortes croissances en 2018 selon la Banque Mondiale
– Ghana 8,3%
– Ethiopie 8,2%
– Côte d’Ivoire 7,2%
– Djibouti 7,0%
– Sénégal 6,9%
– Tanzanie 6,8%
– Sierra Leone 6,3%
– Bénin 6,0%
– Burkina Faso 6,0%
– Rwanda 5,9%
Avec/360Afrique
Dios CHACHA