Une Gouvernance de Rupture. A la douane, elle est effective. A travers des réformes et des mesures pour contrer la fraude et maximaliser les ressources qui devraient normalement revenir à l’Etat, il faut même dire qu’elle s’actualise. Ainsi, aux dernières nouvelles, à l’exception des produits communautaires, les importations par voie terrestre sont désormais interdites au Bénin. En termes clairs, plus de dédouanement des produits manufacturés aux frontières terrestres du Bénin. Et donc, à l’avenir, les importations se feront uniquement par l’aéroport et le Port de Cotonou.
Raisons évoquées, mettre fin aux agissements de certains opérateurs économiques véreux qui continuent de s’adonner à la fraude douanière et, par la même occasion, faire face à la concurrence déloyale du Port de Lomé. Déjà, en octobre 2016, l’administration douanière avait temporairement mis fin à l’importation par voie terrestre de tout chargement homogène des marchandises non communautaires. C’est dire que si la douane a jugé bon d’interdire à nouveau les importations par nos frontières terrestres, elle a certainement des statistiques et des preuves tangibles de fraudes et d’un jeu malsain des importateurs béninois en sa possession.
D’ailleurs, c’est un secret de polichinelle que pour gagner plus et ceci, sur le dos de l’Etat, ils ont plus d’un tour dans leur sac et sont prêts à tout comme composer avec les tarifs préférentiels au Port de Lomé pour des marchandises dont la destination finale est Cotonou. Mais, au Bénin de la Rupture, nous sommes dans la dynamique de la quête permanente d’une optimisation des recettes douanières et pour cela, il faut assainir. Et la douane le fait si bien avec des réformes et des mesures qui lui permettent de barrer la route aux faussaires et de battre des records de mobilisation de ressources. Avec la dernière, il en sera sans doute encore ainsi.
13-08-2018, Angelo DOSSOUMOU