Les travaux de la réunion mensuelle de la Conférence administrative départementale de l’Ouémé pour le compte du mois d’août 2018 ont été délocalisés, mardi 14 août à la mairie de Sèmè-Podji. La séance de travail présidée par le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy, a connu la présentation d’une communication sur le système de sécurisation par vidéosurveillance.
Après Dangbo le mois dernier, c’est au tour de la commune de Sèmè-Podji d’abriter mardi dernier, la réunion mensuelle de la Conférence administrative départementale de l’Ouémé au titre du mois d’août 2018. Comme de coutume, la rencontre a mobilisé tous les directeurs départementaux des ministères et autres structures de l’Etat au niveau du département. Laquelle vise à discuter des problèmes de développement de Sèmè-Podji avec en ligne de mire les investissements réalisés sur fonds propres par la commune ou sur ressources financières mises à sa disposition par l’Etat, après l’adoption et l’approbation du budget communal exercice 2018.
Cette initiative du préfet de l’Ouémé de délocaliser les travaux de la Conférence administrative départementale pour mieux renforcer la synergie d’actions entre les administrations départementales et les communes a été fortement saluée par le maire de Sèmè-Podji. Charlemagne Honfo a saisi l’occasion pour exposer certains problèmes de son administration communale. D’entrée de jeu, le maire remercie le gouvernement pour la récente rétrocession avec rappel des arriérés des ristournes du poste de péage et de pesage d’Ekpè à la mairie. Mais il plaide pour l’augmentation de cette ristourne pour tenir compte de la hausse des nouveaux coûts de passage. Aussi, Charlemagne Honfo a-t-il sollicité le soutien du préfet pour la restitution à la mairie des taxes locales de 1000 F Cfa prélevées sur les véhicules d’occasion mais jusqu’ici non reversées à la mairie par le Trésor public depuis trois ans. Ce manque à gagner constitue, selon le maire de Sèmè-Podji, plus de 20 % de son budget communal.
Charlemagne Honfo n’a pas occulté la situation des vendeurs de bétail déguerpis en juin dernier du site de Djeffa par la préfecture de l’Ouémé, sur instruction du gouvernement, à cause de l’insalubrité qui y régnait. Tout en reconnaissant la pertinence de cette action, le maire de Sèmè-Podji plaide pour la réinstallation dans un autre endroit dans la commune de ces vendeurs de bétail aujourd’hui sans site réel pour exercer leurs activités. Il estime trop tracassant pour les clients la délocalisation de ces commerçants vers le site retenu par le gouvernement à Zè. Il prie l’autorité préfectorale de revoir avec l’Exécutif la décision dans l’intérêt des vendeurs de bétail qui sont pour la plupart des étrangers, notamment des Nigérians, et des populations de l’Ouémé surtout en cette période de fête de Tabaski encore appelée fête du mouton.
Sur la question, Charlemagne Honfo sera rassuré par le préfet de l’Ouémé qui a fait part à l’assistance de ses nombreuses démarches en direction de ces vendeurs de bétail pour la résolution de ce problème. Joachim Apithy annonce pour ce jeudi 16 août, la tenue d’une autre rencontre à la préfecture de Porto-Novo avec ces derniers. Il a souhaité également à cette séance la présence des représentants de la mairie de Sèmè-Podji. En effet, tout en reconnaissant que la loi a conféré la gestion des équipements marchands aux communes, le préfet de
l’Ouémé déplore le non-respect des textes par les vendeurs de bétail. Ces derniers devraient remplir certaines formalités administratives aussi bien au niveau de la commune que du ministère chargé de l’Elevage qui leur donne l’autorisation de s’installer. Ce que n’ont pas fait jusqu’ici ces vendeurs de bétail qui exercent leurs activités au mépris de la réglementation. C’est ce qui l’a obligé à prendre ses responsabilités pour les faire déguerpir, après plusieurs semaines de sensibilisation. La rencontre de ce jeudi 16 août permettra de rappeler à ces commerçants la clé de la solution à ce problème qui passe par la formalisation et le respect des textes liés à l’activité de vente de bétail. Il faut qu’ils se mettent en règle avec l’administration pour mener en toute sérénité cette activité dont nul n’ignore l’importance pour la population, insiste le préfet Joachim Apithy qui a réaffirmé son engagement à faire de son passage à la tête du département de l’Ouémé, une tutelle apaisée dans les neuf communes sous sa compétence.