Faire le point des grands chantiers routiers en cours dans le pays, leur évolution, le suivi rigoureux qui y est apporté et les perspectives du gouvernement du président Patrice Talon sur ce volet important du Programme d’actions du gouvernement (PAG). C’est l’objectif visé par le magazine « PAG infrastructures, carnet de route 2018 », diffusé sur les écrans de la télévision nationale ce lundi 20 août. Un documentaire dans lequel, au-delà des explications et précisions du ministre des Infrastructures et des transports, Alassane Séïdou, la parole a été donnée aux responsables des entreprises en charge des travaux, aux techniciens des bureaux de contrôle, aux élus locaux, aux membres de l’administration déconcentrée ainsi que les diverses autorités du ministère.
« … Nous sommes à la phase de concrétisation et là, ce sont les faits qui vont parler. Nous sommes sûrs de pouvoir réaliser le PAG. Nous sommes en train d’évoluer par rapport à l’exécution de ces projets ». C’est en substance, la déclaration du ministre Alassane Séïdou à l’entame du film documentaire consacré au secteur de la construction des routes pour le compte du PAG. Selon les détails donnés par le ministre, il y a au total 47 projets d’un coût global de 2263 milliards de Francs CFA pour le secteur des infrastructures. Au nombre de ces 47 projets, on a 21 projets phares d’un coût de 1838 milliards Francs CFA, et 26 projets prioritaires d’un coût de 424 milliards Francs CFA. Sur les 21 projets phares, 7 ont déjà connu un début d’exécution et sur les 26 prioritaires, 20 sont en plein démarrage. « Il y a des projets qui sont à la phase d’étude, des projets qui sont à la phase de mobilisation des ressources et des projets qui sont déjà à la phase d’exécution physique (…). Ces projets stimulent l’emploi au Bénin et dans les régions impactées…, » a déclaré Alassane Séïdou. Dans le magazine, il a été question, premièrement, de la route Natitingou-Boukounbé-Korontière. Sur cette route, l’entreprise Sogea Satom fait l’expérience de la fondation avec les matériaux granitiques locaux afin de donner un soubassement solide à la voie. Cette façon de faire donnera plus de durabilité à la voie. Une mission de contrôle surveille le chantier, tout comme les structures de contrôle internes du ministère. Le maire de Boukounbé, Richard Nabime, au nom des populations, a remercié le gouvernement du président Patrice Talon qui a concrétisé le projet de construction de la voie, un projet cher aux populations qu’il administre. Désormais, déclare le maire, les populations de la région peuvent rallier le chef-lieu du département sans trop de difficultés.
Le second chantier abordé par le magazine est celui de la route Djougou-Péhunco. Ici, il y a la construction d’un ouvrage de franchissement qui évolue normalement avec un taux 80% de réalisation des travaux. La route Kandi-Ségbana est finalisée et permet déjà aux populations de se déplacer plus facilement. Cette route construite a permis de réduire les délais de route entre Kandi-Ségbana autrefois impraticable. Parmi ces lots de réalisation, figure aussi la traversée urbaine de Parakou et la voie du contournement de la cité des Kobourou. Financés par la BAD, la BOAD et l’Etat béninois, la construction de la traversée urbaine de Parakou offre une plateforme totale de 26 mètres de largeur. La grande particularité est que les carrefours sont bien aménagés. Les travaux sont à environ 99% d’exécution et doivent prendre impérativement fin à la fin du mois d’août.
Dassa-Savalou-Bantè-Bassila-Djougou
La route Dassa-Savalou-Bantè-Bassila-Djougou, une route à fort trafic de gros porteurs en partance ou en provenance des pays de l’hinterland, est en cours pour changer le visage de la Donga. Une route de grande importance pour le Bénin, longue de 257 kilomètres auxquels il faut ajouter, plusieurs bretelles à savoir : la bretelle Prèkètè-frontière Togo longue 0,80 kilomètres, la bretelle Bassila-Manigri longue de 9 kilomètres, et la bretelle Bassila-Frontière Togo longue de 4,7 kilomètres. L’entreprise Ebomaf, en charge des travaux, s’est installée et a déjà réalisé les études sur environ 175 kilomètres. Les travaux ont démarré depuis le 03 novembre 2017 avec un taux d’avancement physique d’environ 13%. Il faut noter que l’entreprise dispose de 36 mois pour finir les travaux. Le tronçon Zagnanado-Banamè-Paouignan, long de 57 Kilomètres avec la bretelle Covè-Banamè, longue de 12 kilomètres, et la bretelle Koguédé-Zakpota, longue de 5,2 kilomètres, est dans sa phase de réalisation. Avec un total linéaire de 74 kilomètres, ce chantier est confié à l’entreprise Adéoti qui exécute les travaux depuis le 06 Novembre 2017 pour un délai contractuel de 30 mois. La route est projetée pour une durée de vie minimale de 15 ans. Au vu de l’organisation mise en place, l’entreprise pense pouvoir achever les travaux dans les délais.
Les routes dans le Mono-Couffo, l’Ouémé-Plateau et l’Atlantique
Le magazine du ministère des Infrastructures et des transports n’a pas omis les réalisations en cours dans les départements du Mono-Couffo, Ouémé-Plateau et de l’Atlantique. Le tronçon Comé-Lokossa-Dogbo, long de 71 kilomètres, et plusieurs autres chantiers dans le Couffo sont presque achevés et d’autres en cours. Il s’agit de Dogbo-Toviklin-Klouékanmè-Adja-Honmè, et le chantier Klouékanmè-Lalo. Les travaux de construction des voies Lalo-Toffo et Lalo-Agbangnizoun-Klouékamè sont lancés récemment, et les chantiers évoluent normalement selon les explications des responsables du bureau de contrôle. Le documentaire a également fait cas du pont métallique de Womey. Un ouvrage de franchissement mixte avec une structure en métal et en béton de 326 mètres. La technologie utilisée sur ce chantier est unique au Bénin, en raison de la qualité et de la morphologie du sol. L’ouvrage est dimensionné pour une durée de 100 ans. Outre le pont métallique de Womey, la phase 1 de la Route des pêches, longue de 13,2 kilomètres et exécutée par l’entreprise Adéoti évolue normalement. Cette voie est composée de deux chaussées de double voie avec une structure bien épaisse. A la demande de l’actuel gouvernement, la structure avait été revue et d’autres aménagements spécifiques exigés par les nouvelles autorités. L’exécution des travaux est à un taux global d’évolution de 43%. Les routes Porto-Novo Akpro-Missérété, d’une longueur de 12,6 kilomètres, et la voie Pobè- Adja-Ouère-Ouinhi, longue de 22 kilomètres sont aussi en cours d’exécution, de même que les travaux de construction du pont de Gouti.
Les perspectives du gouvernement
Pour le ministre Alassane Séïdou, l’extension et la modernisation du Port autonome de Cotonou ; la construction du boulevard Marina hôtel-ancien pont de Cotonou ; la construction de l’autoroute du contournement nord de Cotonou ; la construction de l’aéroport de Glo-Djigbé ; la construction de la Route des pêches (phase 2) ; la construction de l’autoroute Sèmè-Porto-Novo ; l’équipement conséquent des postes de péage pesage pour améliorer le contrôle des charges pour lutter contre les surcharges, et la construction de la boucle ferroviaire d’environ 3164 milliards de FCFA sont, entre autres, les prochains chantiers en perspective pour le gouvernement du président Patrice Talon. Il est important de rappeler que l’ensemble des travaux d’envergure engagés par le gouvernement, évoluent normalement et un suivi rigoureux se fait des chantiers hérités du régime défunt. C’est le lieu de reconnaitre la dynamique mise en place par le ministère des Infrastructures et des transports pour le suivi rigoureux des différents chantiers afin d’amener les entreprises à respecter les délais et à livrer des ouvrages de qualité. Des chantiers qui, faut-il le rappeler, ont généré de milliers d’emplois aux jeunes qui y travaillent. Ce qui va améliorer les conditions de circulation dans les localités traversées, et souvent l’amélioration des conditions de transport ou de convoyage des productions agricoles. Pour le ministre Alassane Séïdou, la qualité des ouvrages tient à cœur au chef de l’Etat qui a beaucoup insisté sur le suivi. C’est d’ailleurs en raison de cela que le ministre a invité les populations à suivre de près les chantiers et à en être les yeux du gouvernement en même temps.
Yannick SOMALON