Plusieurs motos non immatriculées sont extirpées de la circulation, depuis ce week-end à Cotonou, suite à une opération déclenchée par les éléments de la Police républicaine. Si certains propriétaires de motos grincent des dents parce que leurs engins sont saisis, d’autres avertis s’échinent à faire les formalités.
Les utilisateurs de motos sans plaque d’immatriculation roulent la peur au ventre depuis ce week-end. A l’origine de cette situation, une opération surprise des éléments de la Police républicaine qui ont pris d’assaut les grands carrefours ainsi que les ruelles de la ville de Cotonou pour arrêter les motos non immatriculées, conformément à l’arrêté 2006 n°012/MTPT/MISD/DC/SG/CTTT/DGTT/SPC/SER portant réglementation de l’exploitation des motos affectées au transport public de passagers.
C’est douloureux pour certains visiblement depuis la nuit du vendredi 24 août dernier ; aucune chance ne leur est laissée de s’échapper. Des feux tricolores du stade de l’Amitié à Godomey en passant par Akpakpa, Dantokpa, etc., le contrôle est systématique et la désolation se lit dans les rangs des motocyclistes non en règle et arraisonnés. Plusieurs motos saisies sont convoyées, à l’Ecole nationale de la Police républicaine dont la cour est devenue trop exiguë depuis ce lundi pour contenir les cargaisons de véhicules à deux ou trois roues y entreposées.
C’est le parcours du combattant pour ceux dont les motos sont saisies. Ces derniers font le tour depuis sans parvenir à retirer leurs moyens roulants. Outre la pénalité fixée à 10 000 francs Cfa à payer au Trésor public, ils doivent également faire face à d’autres dépenses, notamment la souscription à une police d’assurance pour la moto et au permis de conduire ainsi qu’aux frais de fourrière en fonction du nombre de jours que la moto a passés au commissariat. A cela s’ajoutent les formalités d’établissement et de fixation de la plaque minéralogique. Cette formalité paraît longue au regard de la forte demande que le service de l’Agence nationale des transports terrestres (Anatt) enregistre.
Dans leurs plaintes, certaines victimes de l’opération déplorent le manque d’information pouvant les situer sur la conduite à tenir et prient les autorités de leur faciliter les formalités. Il urge, selon elles, de revoir les procédures pour le retrait en un temps record des motos des commissariats. Selon une source policière proche du commissariat central de Cotonou, la police ne fait qu’appliquer les textes de loi.