On peut tout reprocher au Président Patrice Talon sauf avoir fait confiance à la jeunesse. Dans le gouvernement, et les postes clés de l’administration, les jeunes cadres d’ici et de la diaspora se sont confortablement installés pour accompagner le mouvement de la Rupture, avec la bénédiction franche du chef.Mais contre toute attente, l’affaire a périclité à la grande désolation de tous. Et pour cause…
Oswald Homéky,jeune ministre de la jeunesse et des sports, bombardé en plus de cela, ministre de la culture et du tourisme est la grande attraction aujourd’hui. Echec patent et cuisant.
Ce jeune politique à la langue mielleuse, a préféré faire le vide autour de lui. Il a rompu avec ses réseaux, s’est installé dans une autarcie incompréhensible, alors qu’il se trouve à la tête d’un département délicat. Le football surtout.
Pour une fois qu’il a donné la main aux connaisseurs, et qu’un concert historique a rallié opposants et ‘’mouvanciers’’, uni la jeunesse, apaisé les cœurs, et que l’on croyait profiter de cette réussite pour se frayer le chemin de l’espoir, voilà ressurgit le sempiternel problème du football. Fraude autour de l’âge de joueurs et humiliation du Bénin à l’étranger. Disqualification en vue pour quatre ans et indignité. Le jeune ministre en qui tout le monde a placé espoir justifie cette honte nationale, cette faute gravissime par une déclaration légère sur Facebook.
Romuald Wadagni, jeune diplômé sorti de la prestigieuse université de Harvard Business School aux États-Unis, il est fait ministre des finances depuis le 6 avril 2016. Lui aussi a la bouche sucrée au point d’aller gaffer dans le dossier épineux de l’augmentation des tarifs de l’internet. Une maladresse communicationnelle qui coûtera chère au gouvernement au point d’avoir des répercussions sur les élections législatives prochaines. Un tour sur la toile révèle une frustration généralisée de la jeunesse. Comme quoi, après les diplômes, il faut être prudent, stratégique, et adroit surtout quand on occupe un aussi important poste de responsabilité. Pourtant le numérique n’est pas son domaine de compétence. Qui diantre l’a invité dans la merde?
Le secrétaire exécutif de l’Acerp-Bénin, pour corriger le tir autour de la polémique du numérique, a non seulement mordu le sable, mais il s’est mélangé les pédales dans une démonstration nulle et peu convaincante, à la limite très peu professionnelle.
Quand la jeune femme ministre de tutelle, Aurelie Adam Soulé Zoumarou est montée au créneau, on a compris l’incohérence, les contradictions et le comble. Les ivoiriens disent “tout est mélangé”. Alors même que l’opposition n’a pas encore appuyé sur l’accélérateur, on peut dire que la jeunesse autour de Talon patauge et honnit.
Honte avez-vous lu? Il y a pire au Palais de la présidence.
La ligne verte qui sert à la sécurité doit être mise à contribution et à la disposition des usagers du Palais pour dénoncer ces pratiques rétrogrades qui n’honorent pas la Rupture
Cela n’honore guère la Rupture.
Patrice Talon a du pain sur la planche.
Il a le devoir de diligenter une enquête pour voir clair avant qu’il ne soit tard. Il peut même envisager un redéploiement général ou un balayage systématique, à tous les niveaux, car ça craint pour le devenir de la Rupture.
Dine ABDOU