Les militants du Syndicat national des enseignements publics primaire et maternel (Synaprim) ont tenu leur quatrième congrès ordinaire, ce mardi 4 septembre à la Bourse du travail à Cotonou. Ils entendent renouveler le bureau du syndicat dirigé par Paul Issè Iko et mieux s’organiser pour bien défendre leurs intérêts.
Le Syndicat national des enseignements publics primaire et maternel
(Synaprim) a fait du chemin depuis sa création le 4 septembre 1992. Selon les témoignages des militants à la Bourse du travail ce mardi, lors du quatrième congrès ordinaire du syndicat, il a connu un parcours élogieux mais avec embûche. Vingt-six ans après, les militants de ce syndicat que dirige le secrétaire général sortant de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), Paul Issè Iko, se penchent sur le thème : « S’organiser pour mieux résister aux assauts du pouvoir tyrannique contre nos conditions de vie, de travail et les libertés ».
Les travaux ont mobilisé des militants venus de tous les départements du Bénin.
Ce syndicat faisait craindre les pouvoirs politiques, a fait savoir Paul Issè Iko, après un hommage à ceux qu’il a appelés des « valeureux militants » qui ont conduit avec brio des mouvements syndicaux pour la satisfaction des revendications des travailleurs depuis le temps de la Révolution. « Ici s’achève ma course folle et effrénée pour la satisfaction de nos revendications et la libération de notre pays contre le joug de l’impérialisme », dira Paul Issè Iko, en faisant ses adieux à ses camarades. Il a rappelé les différentes victoires que le Synaprim a obtenues.
Le présent congrès se tient, souligne-t-il, pour réorganiser les activités du Synaprim comme par le passé. Un congrès de relance, confie-t-il, en rappelant le contexte de création du Synaprim en 1992 marqué par différentes manifestations. Il a souligné que le Synaprim a été porté sur les fonts baptismaux avec pour objectif de mobiliser les enseignants afin de lutter pour les libertés démocratiques, les revendications matérielles et la bonne gouvernance du Bénin. Tenant à ce même but, il appelle les militants à la résistance pour encore plus de victoire, même si le droit de grève a été supprimé aux travailleurs. Paul Issè Iko part mais garde espoir que d’autres comme lui vont naître et tenir le flambeau comme Kassa, pour poursuivre les actions syndicales.
L’actuel secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Nagnini Mampo, estime qu’il y a des repères que les jeunes doivent imiter en termes de lutte syndicale. Il estime que la création tous azimuts de syndicats compromet l’avenir du syndicalisme et par ricochet, les négociations syndicales. Militant du Synaprim, Kassa Nagnini Mampo a son point de vue sur la multiplication des syndicats au Bénin. D’après lui, la grève, aujourd’hui interdite, a permis d’obtenir beaucoup de choses. « Que les enseignants se regroupent pour faire un seul syndicat dans le primaire, un seul dans le secondaire et un dans le supérieur », conseille Kassa Nagnini Mampo.