Depuis l’effondrement, le 5 septembre dernier, du pont sur la rivière Sota à l’entrée du Niger, le trafic en direction des pays de l’hinterland a été dévié par le Burkina Faso et le Nigéria.
Des diligences sont faites par les autorités béninoises pour aménager des voies de contournement vers ces pays voisins en attendant la construction d’un pont métallique en 45 jours sur la rivière Sota pour rallier le Niger.
À Malanville, des centaines de camions de marchandises destinés au Niger sont bloqués depuis une semaine au Bénin, a constaté lundi dernier un syndicat de transporteurs nigériens.
Le détour du trafic routier nécessite l’accord des trois pays et surtout du Nigéria en vue d’assurer l’escorte des convois de camions.
Mais déjà, les Nigériens craignent la pénurie de certains produits, si le blocage des camions perdure. Ce pays enclavé sans façade maritime qui importe une grande partie des produits destinés à sa consommation locale est le plus pénalisé par le blocage du trafic sur la Sota. Par ailleurs, l’essentiel de son fret transite par le port de Cotonou.
L’effondrement du pont sur la rivière Sota crée aussi des manques à gagner à l’économie nationale à cause des échanges avec les pays voisins.
F. A. A.