(La minorité parlementaire s’abstient)
17 998 397 169 Francs Cfa, c’est le montant à retenir comme budget de l’Assemblée nationale, gestion 2019. Il a été adopté au terme de la séance plénière de ce lundi 24 septembre 2018, par la majorité des députés présents et représentés moins l’abstention de douze députés de la minorité parlementaire. Ce montant, comparé avec le budget de l’année en cours, permet de dégager une hausse de 28%.
Après moult suspensions lors du débat général, les élus du peuple se sont à nouveau retrouvés en début de semaine pour reprendre l’examen du budget de l’Assemblée nationale. La cagnotte de 27 milliards de francs, proposée par les deux questeurs et que le ministre de l’Economie et des finances avait jugée exorbitante, a été revue à la baisse par la Commission des finances et des échanges. A en croire son président, Raphaël Akotègnon, « le nouveau document qui donne les variations de crédits et renseigne sur l’intégration de la plupart des amendements reçus en Commission, le nouveau budget tient compte de l’intérêt général exprimé par l’ensemble des députés ». Il a ensuite rassuré que sa commission a également tenu compte des charges liées à toute nouvelle législature. Les députés présents, en l’occurrence les deux questeurs, Valentin Aditi Houdé et Boniface Yèhouétomè, n’ayant plus d’observation après le débat général du jeudi 20 septembre dernier, le président de séance, Me Adrien Houngbédji a soumis le budget au vote. Il a été adopté par l’ensemble des députés de la majorité parlementaire. Leurs collègues de la minorité se sont quant à eux, abstenus.
Que retenir du budget 2018 du Parlement
A en croire le président de la Commissions des finances, l’augmentation de 3 941 954 578 F Cfa qu’a connu le budget 2019 par rapport à celui de 2018 est essentiellement due aux dépenses exceptionnelles qu’exige la fin de la législature notamment le sevrage des députés non réélus et du personnel contractuel sortant, des membres de la Conférence des présidents et des responsables politico-administratifs de l’institution ; le renouvellement de matériel des membres de la Conférence des présidents; l’acquisition des attributs et du matériel informatique aux députés de la 8ème législature. Il s’agit là, argumente-il des dépenses non récurrentes auxquelles s’ajoutent le renouvellement des véhicules du président de l’Assemblée nationale et des autres membres de la Conférence des présidents; l’ameublement de bureaux du secrétariat général administratif et l’acquisition d’autres matériels de bureau, la prime d’installation des députés de la nouvelle législature et d’éventuels suppléants; l’augmentation de la prime d’animation des circonscriptions électorales ; la prise en compte des frais des opérations d’investigations de recherche de sécurité et d’enquête ; le paiement des arriérés des avancements de 2016 à 2018 et du reclassement du personnel du secrétariat général administratif et autres. Il est à noter que le budget adopté ce lundi, ne prend pas en compte certains engagements pris par l’Assemblée nationale et ayant un impact financier et qui s’élèvent à un montant de 1 105 566 918 F Cfa. Le document présenté par la Commission des finances renseigne que les dépenses réparties sont passées de 10 271 292 591 F Cfa en 2018 à 13 242 323 169 F Cfa en 2019. Elles prennent en compte celles du personnel et les achats de biens et services pour un montant respectivement de 10 197 471 274 F Cfa et 3 044 851 895 F Cfa. Les dépenses non réparties sont évaluées à la somme de 3 279 499 000 en 2019 F Cfa contre 2 482 500 000 F Cfa en 2018, soit une augmentation de 32,10%. Elles comprennent les achats de biens et services établis à 3 014 499 000 F Cfa et les autres transferts courants qui s’élèvent à 265 millions F Cfa. Les équipements socio-administratifs sont quant à eux, estimés à un crédit de 1 476 576 000 F Cfa.
Germin DJIMIDO