Dans le souci d’éviter les nombreux cas de pertes en vies humaines et de destruction des hectares de vivres enregistrés à chaque campagne de transhumance, une délégation du Comité national de transhumance a sensibilisé, ce 10 Novembre 2018, les acteurs intervenants dans le secteur. Cette délégation a été conduite par le directeur des affaires intérieures et des cultes (DAIC) du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, colonel Antoine Cossi Dansou.
Le gouvernement béninois met en place les dispositifs nécessaires pour éviter les désastres causés par les campagnes de transhumances. Ainsi, les acteurs intervenants dans le domaine ont été sensibilisés par une délégation du comité national de transhumance sur les conditions de la transhumance au titre de la campagne 2018-2019. En ce qui concerne les conditions à remplir pour la transhumance transfrontalière qui concerne les quatre (04) départements du nord-Bénin et une partie des Collines, le colonel a énuméré un certain nombre de pièces à exhiber par les transhumants qui viendront des pays de la sous-région. Il s’agit entre autres de la carte d’identité, du certificat international de transhumance qui n’est rien d’autre qu’un document vétérinaire attestant l’État de santé des animaux, de la prise de dispositions pour un nombre de bergers majeurs et le paiement de la taxe d’entrée sur le territoire. Aussi, faudrait-il éviter le port d’armes et l’usage des substances narcotiques.
Selon le colonel Dansou, cette séance de sensibilisation initiée en prélude à la prochaine campagne de transhumance, vise à amener les membres du comité de transhumance à s’approprier les nouvelles conditions de transhumance prises par le gouvernement.
En effet, la campagne 2017-2018 a été marquée par plusieurs évènements douloureux et il faille prendre des mesures idoines pour limiter au titre de la prochaine campagne les conflits permanents entre éleveurs et agriculteurs souvent soldés par des bilans meurtriers lourds.
Il convient de souligner qu’une mission béninoise s’est rendue déjà dans les pays de la sous-région, pour parler aux acteurs des conditions de la transhumance au Bénin, au titre de la campagne 2018-2019.
Mickaël VOGBE