Le Bénin sera encore plus en chantier au cours de l’année 2019 à travers les projets d’infrastructures et d’assainissement dans les Communes et les projets de la protection du littoral contre l’érosion côtière. C’est ce qu’a annoncé ce lundi 19 novembre 2018, le Ministre du cadre de vie et du développement durable après son passage devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale particulièrement dans le cadre de l’étude du projet de budget de son département ministériel et généralement dans le cadre de l’étude du projet de budget général de l’Etat, gestion 2019. Plus précisément, le Ministre José Didier Tonato, a laissé entendre avoir défendu un projet de budget de 68 milliards Fcfa devant les députés pour des projets d’investissement et pour le fonctionnement de son département ministériel. « …nous poursuivrons la mise en œuvre des mêmes projets. Et chaque projet dure deux ou trois ans. Nous avons fait les études, nous avons démarré les chantiers, nous ne ferons pas des éléphants, il faut donc conduire les projets à terme. Il s’agit de poursuivre la protection côtière. La phase de Cotonou est pratiquement terminée, nous avons quelques améliorations en cours comme la purge du terrain pour la promotion immobilière à Akpakpa-Dodomey et la création du lac marin à PLM. Nous allons attaquer Avlékété qui est le deuxième segment de protection et enfin nous venons de boucler le financement du troisième segment qui part de la frontière de Hillacondji jusqu’à l’embouchure du fleuve Mono… », a déclaré le Ministre José Didier Tonato.
JOSE DIDIER TONATO, MINISTRE DU CADRE DE VIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE
« … Le budget de 2019 est en légère baisse par rapport à celui de l’année dernière qui était de 75 milliards de francs Cfa environs. Le budget est en baisse parce que nous sommes dans la phase de la mise en œuvre des projets. Ce n’est pas tous les ans qu’on fait une situation financière optimale. Nous avons une baisse d’environ 9% parce qu’au cours de l’année 2019, quelques grands projets ont commencé comme le projet asphaltage, le projet de construction des cités administratives départementales et des projets sur la gestion des déchets. La sollicitation financière baisse légèrement en 2019. C’est ce qui explique le fait que nous passons de 75 milliards à 68 milliards Fcfa. Ce montant est réparti entre les dépenses de fonctionnement de 5 milliards 117 millions Fcfa et les dépenses en capital de 63 milliards 98 millions Fcfa. L’investissement continue puisque nous serons en phase de croisière pour les projets dont nous avons parlé. Pour, les principaux projets que nous allons aborder l’année prochaine, vous savez le PAG se réalise sur 5 ans. Alors, nous poursuivrons la mise en œuvre des mêmes projets. Et chaque projet dure deux ou trois ans. Nous avons fait les études, nous avons démarré les chantiers, nous ne ferons pas des éléphants, il faut donc conduire les projets à terme. Il s’agit de poursuivre la protection côtière. La phase de Cotonou est pratiquement terminée, nous avons quelques améliorations en cours comme la purge du terrain pour la promotion immobilière à Akpakpa-Dodomey et la création du lac marin à PLM. Nous allons attaquer Avlékété qui est le deuxième segment de protection et enfin nous venons de boucler le financement du troisième segment qui part de la frontière de Hillacondji jusqu’à l’embouchure du fleuve Mono qu’on appelle d’habitude ‘’la bouche du roi’’. Nous poursuivrons également les chantiers des cités administratives : La cité administrative d’Abomey, les douze cités administratives dans les départements et la cité ministérielle qui va passer en projet PPP. L’année 2019 sera également l’année de croisière du projet Asphaltage. La plupart des lots qui sont lancés sont pour entre 15 et 18 mois de temps d’exécution. Il y a un seul lot qui va jusqu’à 22 mois parce que c’est vraiment lourd. Vous comprenez donc que nous allons passer l’année 2019 à travailler à fond sur ces projets. Nous aborderons également le projet de modernisation des marchés urbains et marchés régionaux. L’appel d’offre a été lancé sur 10 et le contrat sera signé avant la fin de l’année et en 2019, nous en serons également à la deuxième phase de 10 en attendant la troisième phase de 15. Vous n’êtes pas sans savoir que le dossier de logement économique est prêt. Nous avons fini les appels d’offres et les études et les dossiers sont aujourd’hui chez les partenaires techniques et financiers notamment, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) pour leur non-objection. L’année 2019 sera véritablement une année de chantier. Je pourrai continuer à citer le projet de gestion des déchets. On a pris du temps à trouver la forme la plus pertinente pour conduire ce projet. Et finalement, le gouvernement a décidé de créer une Société de droit public qui va mobiliser les différents prestataires ; Société dans laquelle l’Etat est actionnaire en partenariat avec les cinq collectivités locales du Grand Nokoué. Et ce sont elles qui vont recruter les prestataires pour la collecte, pour la gestion des lieux d’enfouissement et elles vont régler à terme, la question des unités de valorisation. Voilà les grands projets emblématiques de l’année 2019 et d’autres projets prioritaires comme le cadastre national, la reforestation…
-Les préoccupations des députés
…Les députés ont exprimé beaucoup de préoccupations, notamment celles liées à la visibilité des projets. Ils sont également préoccupés par la qualité des études, l’implication des compétences béninoises et de la main d’œuvre béninoise dans la conduite et la réalisation de ces projets, la prise en compte de la dégradation de nos terres par rapport à nos performances agricoles et également la préservation de nos forêts classées. En ce qui concerne la protection des aires protégées, ils souhaitent qu’on précise bien le rôle de CENAGREF et la prise en compte des populations riveraines. Il y a également quelques anciens projets comme les anciens logements, la gestion du Parc W, les conditions d’accès et autres. Nous avons essayé de répondre de façon globale et synthétique à toutes ces préoccupations des députés. Il y aura après, un traitement plus approfondi par des réponses écrites qui parviendront à l’Assemblée nationale dans les 72 heures… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN