La ministre des Affaires sociales et de la microfinance était, mardi 27 novembre 2018, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. Bintou Chabi Adam Taro est allée défendre le projet de budget du département ministériel dont elle à la charge. On retient que pour l’année 2019, elle aura à exécuter, un crédit de six milliards cent soixante-treize millions treize mille (6 173 013 000) francs Cfa contre 4 542 527 000 francs Cfa en 2018, soit une hausse de 1 630 486 000 FCfa correspondant à un taux de 35,89%.
Le projet de loi de finances 2019 prévoit pour le Ministère des affaires sociales et de la microfinance (Masm) un crédit de six milliards cent soixante-treize millions treize mille (6 173 013 000) francs Cfa contre 4 542 527 000 francs Cfa en 2018, soit une hausse de 1 630 486 000 FCfa correspondant à un taux de 35,89% dû en grande partie à la prise en compte pour l’année 2019 dans le budget du Ministère des dépenses de personnel (et non dans le budget du Mtfp comme en 2018), et à la prise en charge du fonctionnement des six (06) directions départementales nouvellement crées. Ce crédit est réparti en dépenses ordinaires pour un montant de 5 873 013 000 FCfa et en dépenses en capital à 300 000 000 FCfa. Les dépenses ordinaires comportent les dépenses de personnel estimé à 1 303 132 000 FCfa. Les achats de biens et services sont évalués à 857 881 000 FCfa en 2019 contre 657 881 000 FCfa, soit une augmentation de 200 000 000 FCfa correspondant à un taux de 30,40% pour surtout permettre aux directions départementales d’assumer directement le payement des factures d’électricité et d’eau des 85 Centres de Promotion Sociale (Cps) qui sont dans toutes les communes du Bénin.
On note une augmentation de 52,48% (1 250 000 000 FCfa) des transferts courants et des subventions passant de 2 382 000 000 FCfa à 3 632 000 000 FCfa. Ceci est dû au retrait de deux projets du portefeuille actif du Ministère reconvertis en transferts qui permettra l’opérationnalisation du nouveau mécanisme national d’assistance aux populations béninoises pour le bonheur des personnes vulnérables.
Pf-Dcom/Pr/Masm
La Défense, le Ces et la Céna ont présenté leurs budgets
Le ministre de la Défense nationale et le 1er secrétaire du bureau du Conseil économique et social sont passés devant la commission budgétaire, lundi 26 novembre 2018. Il en est de même pour le président de la Céna qui s’est aussi livré à l’exercice mardi 27 novembre 2018. Lire le résumé de leur intervention.
Arouna Lawani, 1er Secrétaire du bureau du Ces : « Le budget s’élève à 1 milliard 858 millions 801 mille FCfa »
«…Le budget du Conseil économique et social pour le compte de l’année 2019 s’élève à 1 milliard 858 millions 801 mille FCfa contre 1 milliard 853 millions 237 mille FCfa pour l’année 2018, soit une diminution de 4 millions 426 mille FCfa. Le Conseil économique et social est une assemblée constitutionnelle composée de 30 conseillers. Ce budget va servir d’abord au fonctionnement. Il y a aussi une partie qui est pour tout ce qui est équipement socio-administratif…
Fortunet Nouatin, ministre délégué, charge de la Défense nationale : « Les actions entamées en 2018 seront renforcées »
«…On retiendra essentiellement le renforcement des capacités opérationnelles des forces armées d’une part et l’amélioration des conditions de vie et de travail aussi bien du militaire en général et aussi de la pépinière des enfants de troupe qui arrive. C’est essentiellement les deux préoccupations pour le budget 2019 étant entendu que les actions entamées en 2018 seront renforcées en 2019. Tout citoyen béninois doit se préoccuper de sa sécurité. Donc, si la représentation nationale se préoccupe de comment se porte le ministère de la défense, c’est une chose normale et légitime et c’est ce qui explique peut-être la longueur des travaux au Parlement avec la Commission budgétaire. Sinon, les débats se sont très bien déroulés. Il n’y a pas eu d’anicroche… »
Emmanuel Tiando, président de la Céna : « Nous avons présenté un budget de 800 millions FCfa »
« …Nous avons présenté un budget de 800 millions FCfa ; un budget de fonctionnement et ce budget est en baisse par rapport au budget de l’année dernière qui était de 1 milliard FCfa. Naturellement, les députés se sont inquiétés de la baisse de ce budget compte tenu du fait que l’année 2019 sera une année électorale. Ce que prévoit ce budget de 800 millions FCfa, c’est tout simplement tout ce qui a trait au fonctionnement de l’institution à savoir le paiement des salaires du personnel, l’achat de biens et de services. Ensuite, des dépenses de transfert. En fait, il n’est pas possible pour la Céna de faire de grands investissements. Compte tenu de la situation, nous avons demandé qu’on nous accorde un espace budgétaire pour que nous puissions effectivement réaliser un certain nombre d’activités qui concourent à la bonne préparation du scrutin de 2019. Il s’agit en l’occurrence de l’organisation de la vulgarisation du Code électoral, de la campagne de sensibilisation sur ce Code électoral parce que c’est un nouvel instrument qui sera utilisé dans le cadre des prochaines élections. Nous devons aussi organiser des rencontres avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral qu’il s’agisse des membres de la Céna, qu’il s’agisse des institutions de la République, qu’il s’agisse des acteurs politiques et des acteurs de la société civile. Voilà pourquoi, au-delà de ce qui a été retenu par la lettre de cadrage du Ministère des finances, nous avons demandé un espace budgétaire de 464 millions FCfa. J’oublie de souligner que nous avons aussi la volonté d’améliorer un peu le visage de la Céna, réfectionner un peu ce bâtiment qui constitue quelque chose qui n’est pas acceptable pour une institution d’où sortent les présidents de la République, les députés et les maires. Voilà pourquoi nous avons sollicité ce crédit additionnel pour nous permettre non seulement de réfectionner le bâtiment, mais également d’assurer une visibilité de la Céna et de réaliser aussi d’autres activités concourantes à l’organisation des élections… »
Propos recueillis par Martin Aïhonnou (Coll)