(Des signes avant-coureurs d’un combat entre Mouvanciers sur le terrain) Le bloc de l’Union progressiste a tenu son congrès constitutif le samedi 1er décembre 2018 à Cotonou. Une rencontre politique…

Absence des partis alliés aux congrès des Progressistes : Cacophonie autour de Talon

Absence des partis alliés aux congrès des Progressistes : Cacophonie autour de Talon

(Des signes avant-coureurs d’un combat entre Mouvanciers sur le terrain)

Le bloc de l’Union progressiste a tenu son congrès constitutif le samedi 1er décembre 2018 à Cotonou. Une rencontre politique importante à laquelle plusieurs  alliés politiques ont brillé par leur absence. C’est un énième signe qui montre que la mouvance présidentielle animera la campagne présidentielle dans une cacophonie indescriptible.

L’un des grands blocs de la majorité au pouvoir a officiellement lancé ses activités le week-end écoulé. L’Union progressiste a organisé son congrès constitutif au stade Général Mathieu Kérékou à Cotonou. Il y avait du monde. Les organisateurs parlent même de 8000 congressistes. Seulement, on avait noté aussi de grandes absences ce samedi. Le parti du Renouveau démocratique (Prd), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) ou encore  l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And) que dirige le député Valentin Aditi Houdé n’étaient pas représentés à cette grand-messe politique. Critiqués pour leur absence, l’Udbn et le Prd ont souligné, à travers des communiqués via les médias sociaux, n’avoir jamais été invités par les membres du désormais parti Union progressiste. Mais reçu sur Golfe Tv hier matin, le député Augustin Ahouanvoébla, membre du nouveau bloc, a soutenu que tous ces partis ont été formellement invités. Ce dont on est sûr pour le moment, c’est que ces formations politiques n’étaient pas présentes au stade Général Mathieu Kérékou le samedi dernier. Ce qui n’annonce pas de lendemains très reluisants pour la mouvance présidentielle. Même si toutes ces formations alliées clament toujours leur soutien à Patrice Talon et se réclament de la Rupture, le vide remarquable laissé le samedi dernier révèle que les relations qu’elles entretiennent avec l’Union progressiste présentée comme le bloc préféré du Chef de l’Etat, ne sont pas tout à fait saines. Il y a de l’eau dans le gaz. Et cela pourrait influencer la bataille électorale de 2019. En effet, bien que tous ces regroupements politiques soient de la mouvance présidentielle, ils devront se combattre sur le terrain pour convaincre les mêmes électeurs. Les dissensions naissantes alimenteront à coup sûr des affrontements. Pour maximiser ses chances, le bloc progressiste pourrait se vendre comme le seul regroupement bénéficiant de l’accompagnement franc et sincère du Chef de l’Etat. Dans les faits, Patrice Talon confirme de plus en plus cette position de privilégié accordée au bloc progressiste. Ainsi, dans une même circonscription électorale, les  formations politiques alliées seront peut-être obligées de se détruire mutuellement pour gagner quelques voix dans un environnement politique où la gouvernance de l’administration Talon est décriée pas bon nombre de Béninois. La cacophonie se prépare dans le camp de la majorité au pouvoir. Mais, cette absence est d’abord l’une des conséquences de l’échec du président de la République. Patrice Talon n’a en réalité pas encore réussi à imposer les deux blocs dont il a rêvé et à faire taire les divergences. L’Udbn, l’And et le Prd qui pourraient devenir tous des regroupements de la même mouvance, continuent de fausser ses calculs. Et la situation risque d’empirer davantage au fur et à mesure qu’approche mars 2019.

D’autres signes avant-coureurs

 

Reçu hier dimanche dans une émission sociopolitique ‘’Invité du dimanche’’, sur la télévision nationale Ortb, le député et vice-président de la commission des lois, Abdoulaye Gounou a d’ailleurs fait cas des dissensions que connaît la mouvance en son sein. Sur le plateau, il a exposé la campagne de dénigrement qu’il vit de la part d’un allié du bloc Républicain, de la même circonscription électorale que lui. Pour le député, son allié-adversaire s’est lancé dans un dénigrement parce qu’il sait que sur le terrain, lui, Abdoulaye Gounou, est populaire. Des signes avant-coureurs qui montrent clairement que la compétition sur le terrain en vue des prochaines législatives sera bien rude. Même entre alliés soutenant le chef de l’Etat, Patrice Talon, on ne va pas se faire de cadeau.

 

 Mike MAHOUNA