Samedi 1er Décembre 2018, le 1er Bloc de la Mouvance présidentielle a tenu son congrès constitutif. Au terme des travaux, un trio se dégage pour diriger et conduire le Bloc …

Coordination du Parti Union Progressiste : Un monstre à trois têtes

Coordination du Parti Union Progressiste : Un monstre à trois têtes

Samedi 1er Décembre 2018, le 1er Bloc de la Mouvance présidentielle a tenu son congrès constitutif. Au terme des travaux, un trio se dégage pour diriger et conduire le Bloc  jusqu’à la création du futur parti  Progressiste. Il a nom Bruno Amoussou, Abraham Zinzindohoué et Sacca Lafia. Un trio qui rappelle celui formé de triste mémoire par Maga, Apithy et Ahomadégbé dans les années 70. 

Aussitôt né, le Bloc Union Progressiste porte déjà en son sein les gênes d’une implosion inévitable. Du Dahomey au Bénin, l’histoire renseigne que de tel rassemblement de politiciens aux intérêts divergents mais contraints de jouer au jeu de « je t’aime, moi non plus » ne fait jamais long feu. En effet, à  l’annonce des personnalités politiques appelés à prendre les rênes du nouveau Bloc, c’est un sentiment du déjà vu qui se dégage. Un plongeon dans un passé pas très glorieux avec les noms comme Bruno Amoussou, Abraham Zinzindohoué et Sacca Lafia. En dehors du fait que ce sont les mêmes, des vieux routiers de la politique depuis 1990, toute chose en déphasage avec le besoin de renouvellement de la classe politique  exprimé aujourd’hui par la majorité des Béninois, les dirigeants de l’Union progressiste, de par leur origine géographique, font penser au monstre à trois têtes qui a séjourné à la tête du pays dans les années 70. Et comme l’enseigne l’histoire, les jeux de crochets, la guerre de leadership, les intérêts égoïstes ont fini par plomber l’entente entre ses trois personnalités, figures emblématiques de la politique béninoise. Au fait, il n’y avait jamais eu une attente. C’était juste l’espoir d’exercer, chacun à son tour, le pouvoir qui les avait réunis. Aujourd’hui encore, les hommes politiques se mettent ensemble parce que le chef l’a voulu. Qui de Amoussou, Zinzindohoué et Sacca Lafia voudra accepter l’hégémonie de l’autre surtout quand seront en jeu les intérêts de la partie géographique du pays qu’il représente au sein de ce conglomérat ? Immanquablement, les mêmes causes produiront les mêmes effets.  Dans le meilleur des cas, cette Union survivra tant que le pouvoir sera aux mains du chef qui est à l’origine du rassemblement. Comme cela a été le cas de l’Ubf sous Kérékou et des Fcbe sous Yayi.

 

M.M