Le ministère de l’énergie a élaboré pour le compte de l’année 2019, un projet de budget de 53, 5 milliards de Fcfa pour poursuivre la réalisation des projets phares du gouvernement dans ce secteur. C’est ce qu’a laissé entendre, le Ministre de l’énergie, Dona Jean-Claude Houssou après son passage devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale ce jeudi 6 décembre 2018. Ceci, dans le cadre de l’étude du projet de budget général de l’Etat, gestion 2019. Dans sa déclaration à la presse après son audition, le Ministre Dona Jean-Claude Houssou, a parlé de la construction de la centrale de 120 Mégawatts à Maria Gléta qui est avancé à plus de 75% de réalisations physiques pour près de 85% de réalisations financières. Il a aussi annoncé la poursuite de l’électrification rurale au cours de l’année 2019.
Le Ministre Jean-Claude Houssou après son passage devant les députés
« …J’ai pu présenter devant l’illustre assemblée des parlementaires cet après midi le projet de budget 2019 du ministère de l’énergie avec des points forts suivants : une valeur de 53,5 milliards environ pour le budget 2019 comparée au budget 2018 qui a baissé légèrement de 4,5% pour plusieurs raisons. Particulièrement du fait qu’il y a une évolution du ministère le 27 Octobre 2017 avec la création du ministère de l’eau et des mines en même temps que le ministère de l’énergie. Il y a eu une répartition des ressources humaines et des charges liées à celle-ci. Mais ce qu’il faut noter c’est qu’à travers ce budget, la volonté du gouvernement a été dans le sens du renforcement des axes prioritaires qui ont été mis en place dès 2016. Le secteur de l’énergie est aujourd’hui un secteur prioritaire du plan d’actions du gouvernement et pour lequel le gouvernement a décidé depuis 2016 à travers le plan de redressement du secteur de l’énergie d’accorder près de 10% de projets phares pour près de 760 milliards de FCFA avec 4 axes clés en terme de projets phares. Premièrement, c’est l’augmentation de capacité, le gouvernement a lancé des projets de construction de moyens de productions dont la centrale de 120 Mégawatts à Maria Gléta qui est avancée à plus de 75% de réalisations physiques pour près de 85% de réalisations financières. Quand on regarde le planning de la construction de cette centrale, nous sommes aujourd’hui sûrs au premier semestre de 2019, d’inaugurer cette centrale. Dans le même temps, il y a la clôture financière d’une deuxième centrale de 120 Mégawatts qui est en cours et qui verra le démarrage de sa construction au plus tard le deuxième trimestre de 2019. En dehors de cela, une autre centrale de 25 Mégawatts qui va porter à l’horizon 2020-2021 (…) Mais le gouvernement ne s’est pas contenté de cela puisqu’il a décidé d’avoir un mix énergétique responsable ; ce qui suppose qu’à côté du thermique, il faut aller sur l’énergie renouvelable. C’est d’ailleurs le deuxième projet phare du gouvernement à travers plusieurs projets qui vont concourir à avoir d’ici fin 2020 début 2021, l’équivalent de 100 Mégawatts de solaire qui va nous permettre à l’horizon 2021-2022 d’avoir une capacité installée dans notre pays autour de 400 Mégawatts ; c’est-à-dire largement en dessus de ce dont on a besoin aujourd’hui et qui nous permet de rentrer déjà en anticipation. La volonté du gouvernement est de tout faire pour qu’on ne coure plus après la demande mais qu’on ait une vision claire de notre situation (…) Troisièmement, comme projet phare, c’est la restructuration de la société nationale de distribution. Un certain nombre de réformes ont commencé à se mettre en place et portent déjà leurs fruits. Je veux parler du contrat-plan qui a été mis en place entre l’Etat et la SBEE avec des critères de performances qui sont évalués trimestriellement. Je veux parler de l’appel d’offre pour un recrutement international de compagnie qui a fait ses preuves en matière de gestion d’une société de distribution au niveau mondial qui va nous aider à améliorer les performances de cette société. Nous avons aussi fait en sorte que le parent pauvre de l’électricité, qui est l’électrification rurale qui, aujourd’hui -10% malheureusement, ne le soit plus. On a tout fait pour mettre en place des dispositions claires qui permettent d’attirer les investissements privés pour accélérer le secteur (…) Le dernier projet phare est ce que j’appelle l’efficacité énergétique et la maîtrise de l’énergie. La durée moyenne de coupure dans notre pays en 2015 a été évaluée à au moins 75H/an par ménage. Cela veut dire que pendant trois ou quatre jours au moins dans notre pays, chacun était dépourvu d’énergie. Aujourd’hui, au moment où je vous parle, pour la projection qui a été faite à fin octobre, cette valeur est portée à moins de 17 Heures ; c’est-à-dire en l’espace de deux ans et demi on a divisé par cinq…
-Préoccupations des députés-
…Leurs préoccupations étaient à la fois légitimes et simples. D’abord, unanimement, ils ont félicité les actions du gouvernement, notamment dans ce secteur. Ils voient en toute honnêteté que nous avons changé de paradigme et qu’il y a de vraies choses qui se passent dans le secteur avec des résultats probants… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN