Alors qu’il était en route pour Paris, dans le cadre d’un meeting politique, l’ancien ministre des Finances de Boni Yayi, Komi Koutché, a été interpellé le vendredi 14 décembre à…

Rebondissement dans le dossier de gestion du Fnm: Komi Koutché interpelé en Espagne : la Criet le convoque pour ce mardi

Rebondissement dans le dossier de gestion du Fnm: Komi Koutché interpelé en Espagne : la Criet le convoque pour ce mardi

Alors qu’il était en route pour Paris, dans le cadre d’un meeting politique, l’ancien ministre des Finances de Boni Yayi, Komi Koutché, a été interpellé le vendredi 14 décembre à Madrid par la police espagnole des airs et des frontières, qui met ainsi en exécution un mandat d’arrêt international émis à son encontre par la justice béninoise. « Une convocation de comparution a été adressée au camarade pour le 18 décembre 2018. Alors que la date de la convocation n’est pas encore échue, nous avons appris comme tout le monde, l’interpellation dans la nuit de vendredi à samedi, de notre deuxième secrétaire exécutif national adjoint, Komi Koutché par la police espagnole des airs et des frontières à Madrid» a fustigé hier dimanche lors d’un point de presse à Cotonou, le député Nourénou Atchadé, porte-parole du parti Fcbe. Il serait ainsi convoqué par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), demain mardi 18 décembre, à la suite de l’émission de ce mandat d’arrêt international dont le parti Fcbe dénonce le « caractère arbitraire et frauduleux » et qui serait inconnu de ses avocats à ce jour.
Komi Koutché qui ne réside plus au Bénin depuis plusieurs mois pour des raisons d’études supérieures aux Etats-Unis, dit-on, se rendait ce vendredi à un meeting de l’opposition béninoise dans la banlieue parisienne. Le dossier qui l’accable ici est relatif à sa gestion à la tête du Fonds national de microfinance (Fnm) dans les années antérieures. Selon les faits rapportés hier au cours du point de presse, c’était suite à un audit commandité par le gouvernement sur la gestion du Fnm allant de 2013 à 2016, période au cours de laquelle Komi Koutché n’était plus directeur général, que le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou avait décerné un premier mandat d’arrêt à son encontre. Ce qui a amené l’intéressé à se présenter de lui-même au juge d’instruction du premier cabinet le 06 avril 2018. Après audition de Komi Koutché et n’ayant pas trouvé de charge suffisante contre lui, d’après toujours le parti Fcbe, le juge en charge du dossier a pris une ordonnance d’annulation du mandat décerné précédemment. Le procureur n’étant certainement pas du même avis que celui-ci, a interjeté appel. « Le gouvernement Talon n’ayant pas eu gain de cause dans son désir d’abattre un adversaire politique de taille, s’est empressé de monter de toutes pièces une affaire de vol de plus de huit cent millions (800 000 000) de nos francs au domicile de l’intéressé à Gouka (ce qui en soi n’est pas vrai puisque Komi Koutché n’a pas de maison à Gouka mais plutôt à Atokolibé – commune de Bantè, et le vrai montant objet du vol était de quatre-vingt-quinze millions(95.000.000), frais de campagne des coordinations Fcbe du département des Collines. Ce dossier avait été connu et vidé par le Tribunal de Savalou. La demande d’autorisation de poursuites ayant échoué à l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait enrôler le dossier Fnm par la Criet », à en croire le parti Fcbe. Au point de presse d’hier, ce parti de Yayi a condamné « l’injustice répétitive dont sont victimes les dirigeants du parti Fcbe tendant à les priver de leurs droits civiques et politiques » et a exigé « la libération immédiate et sans condition » de Komi Koutché et le respect de ses droits.

Christian Tchanou

POINT DE PRESSE DU PARTI FCBE SUR L’INTERPELLATION DE KOMI KOUTCHE

Mesdames et Messieurs de la presse, merci de répondre à nouveau présents à notre invitation.
L’actualité nationale, comme nous le savons tous, porte sur l’interpellation de Mr Komi KOUTCHE, Deuxième Secrétaire Exécutif National Adjoint du Parti FCBE, ancien Ministre d’État chargé de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation dans l’acharnement contre les différents responsables de l’opposition au pouvoir de Patrice TALON.
De quoi s’agit-il au juste ?
Suite à un audit commandité par le gouvernement sur la gestion du Fonds National de Microfinance allant de 2013 à 2016, période au cours de laquelle le camarade KOUTCHE n’y était plus Directeur Général, le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou avait décerné un mandat d’arrêt à son encontre. A la suite de ce mandat, l’intéressé s’est présenté de lui-même au juge d’instruction du premier cabinet le 06 avril 2018. Après audition, ce dernier n’ayant pas trouvé de charge suffisante contre lui, a pris une ordonnance d’annulation du mandat décerné précédemment. Le procureur n’étant certainement pas du même avis que le juge, a interjeté appel. Vous pouvez imaginer les ennuis que le juge d’instruction en question a connus suite à sa décision.
Le gouvernement TALON n’ayant pas eu gain de cause dans son désir d’abattre un adversaire politique de taille, s’est empressé de monter de toutes pièces une affaire de vol de plus de huit cent millions (800 000 000) de nos francs au domicile de l’intéressé à Gouka (ce qui en soi n’est pas vraipuisque Komi KOUTCHE n’a pas de maison à Gouka mais plutôt à Atokolibé – commune de Bantè, et le vrai montant objet du vol était de quatre-vingt-quinze millions_ 95.000.000, frais de campagne des coordinations FCBE du département des Collines). Ce dossier avait été connu et vidé par le Tribunal de Savalou. La demande d’autorisation de poursuite ayant échoué à l’Assemblée Nationale, le gouvernement a fait enrôler le dossier FNM par la CRIET. Une convocation de comparution a été adressée au camarade pour le 18 décembre 2018. Alors que la date de la convocation n’est pas encore échue, nous avons appris comme tout le monde, l’interpellation dans la nuit de vendredi à samedi, de notre Deuxième Secrétaire Exécutif National Adjoint, Komi KOUTCHE par la police espagnole des airs et des frontières à Madrid.
Face à une telle situation le parti FCBE :
– dénonce le caractère arbitraire et frauduleux d’un supposé mandat d’arrêt international délivré par le Benin et curieusement inconnu des avocats de l’intéressé ;
– condamne l’injustice répétitive dont sont victimes les dirigeants du parti FCBE tendant à les priver de leurs droits civiques et politiques ;
– exige la libération immédiate et sans condition du camarade Komi KOUTCHE et le respect de ses droits ;
– réaffirme son soutien indéfectible au cammarde Komi KOUTCHE et le rassure de sa détermination à l’accompagner dans cette nouvelle épreuve qu’il traverse.
En tout état de cause le gouvernement de Patrice Talon sera tenu responsable des déconvenues qui découleraient du non respects des droits de notre camarade ainsi que de toute atteinte à son intégrité physique et morale.
Le parti FCBE invite ses militants et sympathisants au calme et à la sérénité et les rassure qu’ils seront tenus informer de l’évolution du dossier au fur et à mesure
Halte à la dictature et à la violation des droits de l’homme au Bénin
Vive le Parti FCBE
Vive le Bénin

Fait à Cotonou, le 16 décembre 2018