Par un communiqué du ministre de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou, en date du 9 janvier dernier, la supercherie des stations- service a été mise à nu. Ces dernières…

Non-respect des prix des produits pétroliers par les stations-services: L’appel à la responsabilité des sociétés de distribution

Non-respect des prix des produits pétroliers par les stations-services: L’appel à la responsabilité des sociétés de distribution

Par un communiqué du ministre de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou, en date du 9 janvier dernier, la supercherie des stations- service a été mise à nu. Ces dernières traînent les pas à se conformer aux nouveaux prix des produits pétroliers fixés par le gouvernement en début de chaque mois. Si le ministère de l’Industrie et du Commerce applique les sanctions prévues par les textes de loi, cela ne manquera pas de conséquences sur les activités desdites sociétés. Approché, le directeur de la promotion du commerce intérieur clarifie et invite ces entreprises à plus de responsabilité.

« Il m’a été donné de constater que les stations-service de distribution des produits pétroliers trainent les pas pour modifier les prix desdits produits au premier jour du mois, à chaque fois qu’il y a un ajustement à la baisse des prix », a informé le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serge Ahissou, dans un communiqué en date du 9 janvier 2019. Il rappelle aux importateurs et distributeurs de produits pétroliers que les articles 4, 28 et 47 de la loi n°2007-21 du 16 octobre 2001 portant protection du consommateur en République du Bénin investit l’Etat à décourager toute pratique qui porte préjudice aux consommateurs. Approché, Marius Konsago, directeur de la promotion du commerce intérieur fait constater que les prix des produits pétroliers changent en fonction de ceux du marché international. Au début de chaque mois, le gouvernement fixe les prix à pratiquer par les stations-
services, c’est-à-dire à la pompe, poursuit-il. Mais, il peut arriver que le prix à pratiquer soit à la hausse par rapport au mois précédent ou à la baisse. « Dans le cas d’une augmentation de prix, les sociétés elles-mêmes ont intérêt à changer de prix, sinon elles vont perdre de l’argent. Dans le second cas, il faut que ce soit le gouvernement et probablement les associations des consommateurs qui mettent la pression pour que le consommateur puisse entrer dans son droit, puisque dans ce cas, c’est lui qui est pénalisé lorsque les prix sont à la baisse et qu’il n’y a pas un changement », informe Marius Konsago, rapportant que c’est la raison pour laquelle, lorsque les prix changent, le gouvernement suit son application sur le terrain.

Motif du communiqué

Depuis deux mois successifs, les prix des produits pétroliers ont chuté. C’est cette situation qui a amené le gouvernement, à en croire le directeur de la promotion du commerce intérieur, à prendre les dispositions pour inciter les opérateurs à régler les prix le premier jour du mois. Mais, si spontanément, les sociétés ne s’y conforment pas, Marius Konsago estime qu’il y a un élément technique qu’il faut préciser. « La technologie au niveau des distributeurs ne permet pas de rester dans un bureau pour changer les prix, et il n’est pas souhaitable pour eux que ce soit les gérants qui aient la main pour changer les prix à la pompe eux-mêmes », affirme-t-il. C’est une société qui doit avoir son équipe, qui doit parcourir tout le territoire pour changer le prix, clarifie-t-il.
Toutefois, la loi prévoit des sanctions en cas de récidive. Elle est appliquée sans hésitation par respect aux consommateurs. « Ce qu’il faut savoir c’est que la sanction varie entre 500.000 F Cfa à 100 000 000 F Cfa » de pénalité, prévient le directeur Marius Konsago. Dès lors que le gouvernement est soucieux de la protection des consommateurs, le Dpci les appelle à être toujours vigilants pour signaler ce cas de retard de changement de prix aux autorités qui prendraient les dispositions idoines. Il a insisté sur l’appui des consommateurs pour faire respecter leur droit lorsqu’il est nécessaire.
Quant aux sociétés, le non respect de la réglementation en vigueur ne permet pas d’avoir une collaboration qui contribue au développement de leurs activités, a martelé Marius Konsago. « C’est la mort dans l’âme qu’on inflige une sanction à une entreprise. Lorsque vous infligez une sanction à une entreprise, ça doit forcément avoir un impact sur ses activités », note Marius Konsago. En clair, d’après lui, le communiqué du ministre vise à corriger les dysfonctionnements ; il a été pris pour prévenir les sociétés de distribution et d’importation des produits pétroliers. Les structures agréées pour importer les produits pétroliers seront situées sur leurs obligations lors des prochaines séances de sensibilisation, a-t-il rassuré.