En réalité, le cœur de l’homme ne saurait battre d’une véritable bonté lorsqu’il est préoccupé des soins du pouvoir, du luxe, ou de grandes spéculations. Cela semble être bien compris par le jeune premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, tant il est exquis. Quel que soit le chemin tortueux que l’on emprunte, même s’il forme un 8, il mène infailliblement à Eric Houndété, le tigre connu pour son engagement, difficile à obtenir mais très sincère lorsqu’il est acquis, la présence du député de la 5ème circonscription électorale, se fait, très vite, sentir dans l’opposition. Sans exagération! Comment ?
En effet, Eric Houndété est un exemple de jeune Béninois qui fait la fierté de la patrie. L’homme, a, de nouveau, fait preuve d’une clairvoyance politique particulière, hier, à l’occasion de la rencontre des Forces politiques de l’Opposition, en dénonçant publiquement ce qu’il appelle, la violation en flagrant délit du code électoral et met en garde le pouvoir en place contre toute tentative de fraude électorale dans le cadre des prochaines législatives.
L’allure que prend la campagne de vulgarisation des textes fondamentaux des deux blocs de la mouvance n’est pas du goût du Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale. “Est-ce qu’on a déjà commencé la campagne? Avez-vous vu ici un logo d’un quelconque de nos partis? Est-ce que vous voyez les réunions que les autres organisent? C’est comme si nous étions en campagne électorale. C’est déjà une fraude, une tricherie. Nous sommes venus pour leur faire une mise en garde ultime. Personne ne laissera passer la fraude. Qu’ils ne s’imaginent pas que, parce qu’ils ont conçu et confectionné des lois scélérates, des lois qui pourraient faciliter la tricherie qu’ils vont tricher et voler nos élections. Nos élections seront sécurisées par nous-mêmes parce que nous avons été unis, parce que nous n’allons pas disperser nos énergies, nos forces, nos moyens”, a déclaré l’élu de la cinquième circonscription électorale, dénonçant ainsi une campagne précoce dans le camp au pouvoir.
Visiblement, s’il y a quelqu’un qui empêche aujourd’hui le clan présidentiel de dormir et surtout d’avoir des rêves agréables, c’est bien l’honorable l’he Eric Houndété. Loin de la nouvelle race d’hommes politiques qui adhère à un parti si ce dernier est au pouvoir ou le quitte s’il perd le pouvoir, l’homme s’est fait distingué par la qualité et la pertinence de ses analyses. Il est très déçu de ce qu’est devenue aujourd’hui notre l’assemblée nationale depuis l’avènement du régime de la rupture. “Pendant quatre législatures, il ne m’est jamais arrivé de voir ce que je vis aujourd’hui au parlement”, a-t-il déclaré. Selon lui, depuis le 28 novembre 2016, aucune question écrite posée à l’Assemblée Nationale n’a reçu une réponse de la part du gouvernement.
C’est tout de même regrettable cette attitude du gouvernement qui, selon ses propos, en principe, devrait être sanctionnée si les textes étaient réellement respectés. “Dans une démocratie normale qui se respecte où l’on respecte les Institutions, si l’on veut appliquer notre Constitution à la lettre, cette attitude de notre Gouvernement s’appelle outrage à l’Assemblée Nationale et elle est sanctionnée”, a-t-il souligné.
C’est avec beaucoup de discernement qu’il faut saluer la raison, l’expérience et la constante de cet homme, l’honorable Eric Houndété, qui a joué un rôle éminemment politique dans l’histoire du Bénin. Au temps fort des crises politiques et sociales qui ont secouées le pays c’est quinze (15) dernières années, il a toujours clairement choisi d’être au côté du peuple, donc du côté de la vérité, de la justice, de la liberté et de la démocratie. Il fait partie de ces rares hommes politiques qui ont combattu leur propre formation politique, de démissionner d’un poste où l’on peut gagner de milliards, de lutter contre ses propres amis, de refuser des offres mielleuses.
Mais, le challenge pour l’honorable Eric Houndété n’est pas de montrer qu’il a eu raison, mais, plutôt, de parvenir à regarder les autres en face, sans rancœur et de parvenir à trouver un compromis pour juguler la crise qui secoue le pays. C’est pourquoi, il s’est félicité, de l’option d’une liste unique des partis de l’opposition pour les élections législatives, pour que, dans un élan de sursaut national, trouver, ensemble, avec le président Yayi Boni, le président Nicéphore Soglo, le président Sébastien Adjavon, la présidente Rosine Soglo et les autres leaders de l’opposition, les solutions idoines pour sauvegarder les libertés, mettre fin aux lois les plus liberticides contre le peuple, les plus oppressives contre les travailleurs, les plus répressives contre tout protestataire ou opposant politique au régime ou tout concurrent économique au clan au sommet de l’Etat.
Par Gilbert MAKOU