Après avoir échappé à la haute cour de justice en 2011 dans l’affaire Icc-services, l’ancien locataire de la Marina n’échappera pas aux poursuites cette fois-ci. Boni Yayi, puisque c’est de lui qu’il s’agit va devoir répondre de ses actes. C’est l’essentiel à retenir des propos du procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Gilbert Togbonon. Jamais dans l’histoire sociopolitique du Bénin, un président de la république qu’il soit en activité ou non, n’a jamais été incriminé jusqu’à ce niveau. On comprend donc aisément, la portée de cette décision qui sans aucun doute sera un soulagement pour les milliers de spoliés qui n’attendaient que ça. S’il est vrai que nul n’est au-dessus de la loi, il n’en demeure pas moins que l’ex président, si éventuellement, il n’a rien à se reprocher, devrait se mettre à la disposition de la Justice afin que la lumière soit faite sur ce dossier. Que veut le peuple? Maints observateurs souhaitent juste que les personnes qui ont incarné l’État au moment des faits répondent de leurs actes.
En tout cas, les révélations faites à la barre par les sachants, témoins et victimes prouvent à suffisance l’implication effective de Boni Yayi dans le plus grand scandale financier jamais orchestré sous le renouveau démocratique. Cette nouvelle tournure dans l’affaire Icc-Services fera inévitablement couler beaucoup d’encres et de salive. Une chose est sûre, rien ni personne ne pourra empêcher la justice de faire son travail. Les milliers de victimes et morts inexpliqués réclament justice.