Le gouvernement du Nouveau départ travaille d’arrache-pied pour répondre aux attentes des populations, notamment pour le relèvement des couches sociales les plus vulnérables. Un important accord de financement, faisant suite à d’autres, vient d’être signé dans cette dynamique par le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni.
Institution spécialisée des Nations Unies qui lutte contre la pauvreté et la faim dans les zones rurales des pays en développement, le Fonds international de développement agricole (Fida) vient d’accorder un financement de 104,4 millions de dollars américains, soit près de 60 milliards de F cfa au Bénin à travers le Projet d’appui au développement agricole et à l’accès au marché (Padaam). Le Fida participera au financement dudit projet par un prêt de 15,5 millions de dollars américains et un don du même montant. Le Fonds de l’Opep pour le développement international fera un apport de 10 millions de dollars américains, et le secteur privé mobilisera 5,6 millions de dollars américains. D’autres institutions financières viendront en appoint avec 1,3 million de dollars américains.
Quant au gouvernement béninois, à son actif, 9,8 millions de dollars américains sont prévus, et les bénéficiaires ont à charge 3,3 millions de dollars américains comme fonds de concours. Cet important accord de financement a été signé, vendredi 8 février dernier à Rome, par Gilbert F. Houngbo, président du Fida, et Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances du Bénin.
Visant la réduction de la pauvreté rurale, grâce à une approche axée sur les filières agricoles, un secteur clé de l’économie béninoise, ce financement va impacter plus de 51 000 ménages ruraux vulnérables du Bénin. Il faut noter que le secteur agricole, c’est 70% des emplois et une contribution économique substantielle à hauteur de 32,7% du Pib et 75% des recettes d’exportation.
Réduire les poches de pauvreté
Outre améliorer la compétitivité des produits des petits exploitants agricoles sur les marchés intérieur et extérieur, le projet à travers lequel seront injectées les ressources ainsi mobilisées, contribuera aussi à réduire les importations de produits alimentaires au Bénin, en droite ligne avec la stratégie du gouvernement de réduire les importations des produits alimentaires et de favoriser la création de valeur ajoutée pour une compétitivité renforcée. Car, vont s’accroître la production et la productivité agricole grâce au présent financement, qui va améliorer notamment la commercialisation du riz, du maïs et du manioc.
Le Padaam interviendra dans les départements de l’Atlantique, des Collines, du Couffo, du Mono, de l’Ouémé, du Plateau et du Zou. Au moins 40% des bénéficiaires du projet seront des femmes et 30% des jeunes, soit des couches vulnérables. En outre, il va promouvoir des mesures qui renforcent la résilience des petits exploitants agricoles face aux changements climatiques et mettra en place un système d’assurance destiné principalement aux groupes cibles du projet. Il prend en compte 2500 hectares de bas-fonds qui seront aménagés, 91 magasins de stockage qui seront réhabilités ou construits et 250 kilomètres de pistes agricoles qui seront également réalisés. C’est dire que ce projet va concourir substantiellement à l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des infrastructures productives et de soutien à la mise en marché.