Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, le général Robert Gbian a été reçu ce mercredi 20 février dans la rubrique « Sous l’arbre à palabres » du journal L’Evénement Précis. Membre fondateur et co-président du bureau politique du parti Bloc républicain, l’invité a passé en revue plusieurs sujets d’intérêt national, en l’occurrence ceux relatifs aux différentes lois votées par de la 7ème mandature, les préparatifs au Bloc républicain pour affronter les législatives d’avril 2019 et le bilan des trois années de gestion du président Patrice Talon. Appréciant le bilan de la 7ème législature qui tire vers sa fin, il a fait observer qu’elle a fait une bonne impression au regard des nombreuses lois qui ont été votées. « Notre mandature a battu le record des lois votées. Nous les avons adoptées en toute conscience et non pour faire plaisir à un homme », a souligné l’élu du peuple. Selon lui, ces lois dont certaines (projets de lois) émanent de l’initiative gouvernementale, et d’autres (propositions de lois) de l’initiative du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp), répondent aux attentes du peuple. « Ce sont des lois à caractère social qui changent le visage du Bénin et permettent au président de la République d’avancer dans son programme d’actions», a-t-il indiqué. Lesquelles lois dont certaines ne font pas l’unanimité au sein de la classe politique à l’instar du nouveau code électoral et de la charte des partis politiques, ce qui est normal selon lui. Sur la question, Robert Gbian estime qu’il s’agit de « lois contraignantes qui comportent des contraintes qui s’imposent à tout le monde, y compris ceux qui les ont votées ». La question de la délivrance du quitus fiscal qui tient opposants et ‘’mouvanciers’’ en respect n’a pas échappé aux journalistes. Sur ce sujet, Robert Gbian a rassuré qu’il a déjà son quitus fiscal déjà en main.
« Un bon citoyen doit payer ses impôts avant de représenter le peuple à l’Assemblée nationale », a-t-il soutenu. Par ailleurs, le député a saisi l’occasion pour lever toute équivoque sur la question d’achat de cartes d’électeur qui agite l’opinion publique depuis un moment. Selon ses explications, dans certaines contrées, beaucoup de militants ne disposent pas de la carte nationale d’identité devant leur permettre de se faire recenser en qualité de membre du parti. C’est ce qui explique l’utilisation des cartes d’électeurs qui comportent les données personnelles du citoyen. Robert Gbian s’inscrit donc en faux quant à l’hypothèse selon laquelle lesdites cartes sont achetées à des fins de fraude. « Que ceux qui le disent en apportent les preuves », a martelé l’élu de la 7ème circonscription électorale qui se dit être serein pour affronter les législatives d’avril prochain, en dépit des descentes répétées de certains ténors de l’opposition sur le terrain. Aussi s’est-il convenu que la guerre de positionnement ne manquera pas au sein des blocs soutenant les actions du chef de l’Etat, mais compte sur les arbitrages pour régler les éventuelles frustrations. Ancien directeur du cabinet militaire de l’ex chef de l’Etat Boni Yayi, Robert Gbian pense pour sa part que la lutte contre la corruption sous le régime du président Patrice Talon est une réalité et n’a de considération pour le bord politique des personnes qui se seraient impliquées dans des malversations financières et autres crimes économiques.
Laurent D. Kossouho (stag.)