« Il n’y aura pas d’élection sans l’opposition ». « Nous ne disons pas que nous allons boycotter les élections ; nous irons aux élections », voilà quelques déclarations faites par Théophile Yarou jeudi, lors de la conférence de presse de l’opposition. Comme lui, l’honorable Guy Mitokpè souligne que les membres de la CENA ont « trahi leur serment et perdu toute crédibilité ».
Voilà certaines révélations troublantes de l’opposition qui exige la démission des membres de la CENA. S’il est vrai que le combat de l’opposition est l’organisation à bonne date et des élections inclusives, il est difficile de dire que la démission des membres de la CENA constituera une avancée dans le processus. Aujourd’hui, il est clair que le chemin sur lequel nous mène l’opposition est loin de conduire à bon port. Entre l’arrêt du processus et la poursuite, le peuple aurait préféré la poursuite puisque personne ne veut qu’on tombe dans un vide juridique au soir du 15 mai 2019.
Si l’opposition exige le retour au code de 2013, alors qu’il y a déjà une avancée dans le processus, on se demande ce qu’elle veut vraiment. Loin de dire que l’opposition reste négative sur tous les plans, il faut simplement relever que les leaders de l’opposition sont dans une logique de blocage ou de discrédit. Sinon à quelques jours du lancement de la campagne électorale, il n’est pas plausible de demander le retour au code de 2013. Autrement tout le processus est plombé et ce sera malheureux pour la démocratie béninoise. Il est clair que les élections doivent se passer en toute crédibilité pour l’image du pays. A cela chacun est appelé à jouer sa partition. La balle est maintenant dans le camp des députés pour aider à sortir le pays de la situation qu’il vit maintenant. Il serait important pour toute la classe politique de soutenir les issues proposées par l’Assemblée nationale afin que les élections se déroulent normalement.
L’opposition doit désormais se hisser au dessus de la mêlée et savoir que les élections à bonne date participe à la stabilité du pays. La conférence de presse de l’opposition de jeudi n’est pas gage de pacifisme. Il urge de retrousser les manches et trouver les vraies solutions, celles qui conduiront à une élection sans difficulté.