Dans le cadre de la 6e journée des éliminatoires de la Can Egypte 2019, les Ecureuils accueillent, le dimanche 24 mars prochain, les Eperviers du Togo au stade de l’Amitié…

Match Bénin-Togo : Les Ecureuils à 90 minutes d’une 4e qualification

Match Bénin-Togo : Les Ecureuils à 90 minutes d’une 4e qualification

Dans le cadre de la 6e journée des éliminatoires de la Can Egypte 2019, les Ecureuils accueillent, le dimanche 24 mars prochain, les Eperviers du Togo au stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Kouhounou. Défaite impossible pour Michel Dussuyer et ses poulains s’ils espèrent arracher leur billet pour la quatrième phase finale de leur histoire.

Les Ecureuils du Bénin reçoivent, ce dimanche 24 mars, les Eperviers du Togo à la faveur de la 6e journée des éliminatoires Can Egypte 2019. Ce duel apparaît comme un match à enjeux multiples pour le Bénin, contraint de faire sans ses cadors : Stéphane Sèssègnon, Michael Poté, Fabien Farnolle et le jeune Sessi d’Almeida, buteur contre l’Algérie à Cotonou en septembre dernier. Dans ce groupe D des éliminatoires de la Can 2019, le Bénin, 7 points – 2, a deux points d’avance sur le Togo et la Gambie et devra absolument remporter cette rencontre ou compter sur une victoire algérienne ce vendredi pour espérer passer avec un nul dimanche. Une équation difficile, mais pas impossible pour l’équipe nationale qui ménage sa monture depuis le lundi 18 mars dernier.
Le technicien français Michel Dussuyer joue son va-tout pour déjouer les plans de son compatriote Claude Leroy, entraîneur du Togo. Abdoul Khaled Adénon et ses coéquipiers prennent part aux séances d’entraînement dans une ambiance bon enfant. L’intégration des nouveaux joueurs s’est faite sans anicroche. Les joueurs locaux comme Rodrigue Fassinou de l’Aspac, Patrick Sèdjamè et Chérif Dine Akakpo des Buffles rivalisent d’ardeur aux côtés des expatriés dans l’espoir, eux aussi, de prouver qu’ils méritent la confiance du sélectionneur. Avant leur baptême de feu sous la tunique jaune, Yannick Aguèmon, Cèbio Soukou et Rodrigue Kossi sont déterminés et pensent donner le meilleur d’eux-mêmes. Tous sont conscients de l’enjeu. Pour les Ecureuils, il n’est pas question de perdre à domicile lorsqu’on sait qu’un tel résultat fermerait les portes du pays des Pharaons. Les erreurs constatées lors des précédentes rencontres sont en train d’être corrigées pour asseoir un dispositif prêt pour ce derby fatidique.

Quid du collectif et du mental ?

Le sélectionneur national Michel Dussuyer compte sur le collectif et le mental de ses poulains pour l’emporter face à une équipe togolaise homogène. «Je pense que la clé de ce derby sera le mental qui comptera beaucoup dans ce match pour faire la différence sur un détail », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse à Cotonou. Pour lui, tous les joueurs savent que c’est un derby à couperet et rien ne sera laissé en retrait. Selon Olivier Verdon, défenseur de la sélection nationale, la débâcle de Banjul (3-1) face aux Scorpions est désormais conjuguée au passé et l’heure est au travail pour contrer l’offensive togolaise conduite par Sheyi Abébayor, Mathieu Dossèvi et autres très en verve lors du match aller au stade municipal de Lomé. Le jeune défenseur béninois, candidat à la Liga la saison prochaine croit au jeu collectif et à l’union sacrée du peuple béninois autour de sa sélection pour boucler ces éliminatoires en beauté. Mais, c’est sans compter sur le sélectionneur du Togo, Claude Leroy qui a fait le rappel de tous ses joueurs pour gagner son pari à Cotonou. Alaixy Romao, Floyd Ayité, Kodjoh Fo Doh Laba, Atakora Lalawalé et autres ne seront pas dans l’antre de Kouhounou en victimes expiatoires. En dépit de l’absence de Razack Boukari et Ilhas Bébou, le secteur offensif reste riche et Michel Dussuyer en est conscient. Diminué dans tous les compartiments de jeu, les Ecureuils devront faire avec de « la générosité, l’agressivité et la détermination pour y aboutir », pour arrêter cette machine togolaise. Les Ecureuils du Bénin ont perdu au stade de l’Amitié Mathieu Kérékou depuis sept ans. La dernière fois où le Bénin a joué le Togo à domicile en 2008, il l’avait emporté par le score de 4-1 à Kouhounou. Un avantage psychologique supplémentaire pour les Ecureuils qui comptent sur leur public.

Le public sportif comme atout majeur

Les Ecureuils du Bénin ont réussi à battre les Fennecs de l’Algérie grâce à leurs supporters en septembre dernier à Cotonou. Tout au long de la semaine, les joueurs de l’équipe nationale et leur entraîneur ont sollicité encore le soutien du public sportif pour les accompagner à la victoire le dimanche 24 mars prochain. Cette doléance est faite par le capitaine Khaled Adénon et ses coéquipiers à la fin de chaque séance d’entraînement depuis lundi dernier. Une demande que les responsables du Conseil national des supporters (Cns) et les membres n’ont pas pris à la légère. Ils se préparent activement pour le match du dimanche avec le soutien de l’escadron de l’armée de terre. Léopold Wankou, président du Cns, invite tout le peuple béninois à effectuer le déplacement sur le stade. « Nous voulons demander au public sportif d’effectuer le déplacement pour conduire le team national à la victoire », a-t-il sollicité. Il est annoncé de grandes mobilisations sur les places publiques ce vendredi à Cotonou, Porto-Novo, Parakou et une caravane demain, veille du match. Vivement que le 12e homme joue sa partition pour conduire à la victoire!

La fièvre monte dans les états-majors

Dans tous les états-majors, la guerre psychologique est à son paroxysme. Les troupes sont galvanisées et les appels à la mobilisation sont lancés aux supporters de chaque côté. Les autorités politico-administratives des deux pays donnent de la voix. Au moment où le ministre en charge des Sports du Bénin, Oswald Homéky et le comité exécutif de la Fédération béninoise de football appellent à l’union sacrée autour des Ecureuils, son homologue du Togo, Katari Follibazy fait de même autour des Eperviers. Les Fédérations béninoise et togolaise de football ont lancé également des offices religieux dans les mosquées, églises et couvents des deux nations sœurs.